Retour aux sources

En attendant de partir à Noirmoutier début juillet puis en Islande fin juillet, nous avons repris la route de Bretagne pour en faire le tour et un peu plus. D'abord Nantes où j'ai redécouvert le jardin japonais

de l'Île de Versailles en même temps que je le faisais découvrir à Monique, puis Pen-Bron, La Turballe et Penestin avant de rejoindre l'Île de Conleau dans le Golfe du Morbihan où nous sommes restés 2 jours chez nos amis de Nancy qui ont émigré en Bretagne dans leur maison de famille. Temps agité avec par moments de belles éclaircies. Il ne fait néanmoins pas chaud et la météo reste très variable. Demain nous partons pour Pont Aven avant de nous rendre ensuite, si la météo n'est pas trop mauvaise à l'Île de Sein. 

LA TURBALLE

Le ciel à La Turballe, photographié par Monique qui a l'art de choisir ses sujets et ses cadrages

La pointe de PEN BE,  couverte d'ajoncs dans une zone protégée exceptionnelle

PEN BRON

Ci-contre l'ancien sanatorium, vu du Croisic (emprunt à Wikipedia)

et, ci-dessous sur la dune entre le Traict du Croisic et la magnifique et longue plage de Pen-Bron/La Turballe, l'émouvant cimetière d'enfants morts de la tuberculose jusqu'au début des années cinquante, avant les antibiotiques.

Et pour finir cet article, ci-contre :

une photo de l'étonnante plage de la Mine d'or à Penestin

Nancy et les Vosges (rédaction en cours)

Un week-end prolongé à Nancy où Monique a vécu quelques années et travaillé avant de rejoindre Paris, m'a fait découvrir cette ville dont la célèbre place porte mon prénom. Stanislas Leszcynski (plus communément écrit Leczinski) fut un roi de Pologne du XVIII° au moment du règne de Louis XV en France. Chassé du pouvoir polonais, il se vit "donner" par Louis XV  le duché de Lorraine donc Nancy. Il n'a pas fait grand chose car il  était sous tutelle de Louis XV et du gouverneur nommé par ce dernier qui avait le pouvoir réel.   

 On lui attribue néanmoins des actions en faveur du développement des  sciences, arts et lettres.  C’était ce qu'on peut appeler un homme des "Lumières" à sa manière. Sa fille Marie Leczinska devint la femme de notre quinzième Louis.

Nancy est une "petite grande ville" (un peu plus de 100 000 habitants ) très agréable dotée d'un superbe centre historique dont la fameuse place Stanislas (XVIII° siècle), le palais du gouverneur (idem) et différents monuments historiques du XVI° siècle.

J'ai donc fait connaissance de cette ville et aussi des Vosges en montant sur le mont Hohneck (1300 mètres) où j'ai pu constater qu'il y a vraiment une ligne bleue au dessus des montagnes vers l'Alsace et la forêt noire de la proche Allemagne.

Metz, en revanche m'a déçu (mais la visite fut rapide) car d'architecture plus lourde, avec des bâtiments liés à la période germanique après l'annexion de L’Alsace et de la Moselle en 1871 et jusqu'en 1918, soit près de 50 ans (elles seront ré annexées le temps de la deuxième guerre mondiale).

Nous n'avons pas eu le temps de visiter vraiment la ville (un petit tour quand même pour voir l'architecture du musée Pompidou fermé pour cause de covid) que je trouve ressembler à une maison de Télétobby dans l'amusante série anglaise des films pour enfants).

Mais Metz possède aussi une très belle cathédrale, très élancée dans laquelle il y a  quelques vitraux de Chagall que j'aime beaucoup pour leurs couleurs, un peu difficiles à rendre correctement avec l'appareil photographique de mon smartphone, malheureusement.

En conclusion de ce beau weekend par un temps vraiment clément malgré un ciel parfois nuageux (cf. photo du lac de Gérardmer),  ma plus belle découverte fut celle de l’École de Nancy, et de l'importance de l'art nouveau (fin XIX° jusqu'à la guerre de 14-18) qui s'est particulièrement développé à Nancy du fait de l'annexion de l'Alsace qui a fait fuir nombre d'artistes et d'industriels qui ont particulièrement oeuvré dans le sens de l'art nouveau, notamment parmi les plus connus, la verrerie Daum et le très connu Gallé

Ci-contre la photo de la célèbre cilla Majorelle qui est une des plus belles réalisations architecturales de l'art nouveau.

Photo empruntée à Wikipedia.

QUELQUES PHOTOS 

La place Stanislas 

Photo de droite, Stanislas montre du doigt quelque chose mais aucune explication n'a pu être attestée. L'une d'elle dit que son doigt étant dirigé vers le palais du gouvernement, en arrière-plan de la photo suivante, il signifie que le vrai pouvoir est au gouverneur et non à lui-même.

Au fond, derrière la porte : le palais du gouverneur

Les Vosges

 Le lac de Gerardmer (la ville est au fond)

La cascade du Tendon

Sur le mont Hohneck, à 1300 mètres, un peu de neige persistante

Saint Malo à marée basse

Les photos ci-après ont été prises aujourd'hui par Monique lors d'une promenade sur le rocher appelé "Grand Bé" qui se situe à 200 mètres des remparts et qui est accessible à pied à marée basse. C'est là que se trouve la tombe de Chateaubriand.

Le Grand Bé depuis Saint Malo

  Saint Malo depuis le Grand Bé

La tombe de Chateaubriand

Le Livre de Lumière

ATARAXIE est le premier poème de mon quatrième recueil Le Livre de Lumière (20 textes écrits lors de mon séjour en Crète en 2019 et 2020) à présent disponible sur commande (stanislas@stan-engrand.fr / prix 6 € + 2 € d'envoi).

ATARAXIE

Ataraxie, mot retrouvé

Dans un lexique d’espoir et de sagesse.

Je t’invoque en apaisement,

Du flot d’angoisses dont ruisselle le monde.

Puisses-tu, Ataraxie, faire la paix

De l’humanité écrivant sa propre mort.

Tu portes l’armure antique, moi rien

Qu’une boussole détériorée

Et je vomis les pulsions morbides,

Terrain de jeu de fantômes en maraude,

Errants malheureux de l’Histoire en dérive.

Puisses-tu éviter les guerres probables ?

Nul ne peut savoir la destruction

Que la démence provoquerait.

Celui qui le premier tirerait,

Pétrifierait le monde déjà résigné

A donner du pouvoir à des trompeurs

Qui jouent la planète au poker-menteur.

Je voudrais apprendre ta langue

D’où j’entends le verbe primordial

Contre la folie assassine, je t’invoque

Mais tu restes impassible !

Ne me donneras-tu comme la pythie

Qu’une espérance en forme d’énigme ?

Ne me demande pas de rester stoïque

Au mépris de mes propres peurs,

Je veux revenir au jardin d’Épicure

Trouver le plaisir de vivre et réduire les douleurs

Je voudrais être en mesure

D’aider un monde qui se meurt.

Puisses-tu m’enseigner de nouveaux sens

Qui auraient manqué à l’intelligence

Des philosophies et des sciences ?

J’écris ces mots comme un spéléologue

Qui cherche dans les cavernes du réel,

A découvrir qui tire les ficelles.

Ataraxie !

Je voudrais retrouver l’enthousiasme de l’aube,

Le renouveau que j’espérais chaque jour.

Donne-moi la joie de marcher en silence,

De bannir l’aveugle violence,

Dans les rues devenues champs de bataille

Où les hommes se mitraillent.

J’écris ces mots faute de crier

Car dans mon larynx menace la censure

De l’odieux sphinx et des morsures.

Puisses-tu créer l’alphabet

Capable de sauver l’humanité 

Car j’ai peur, Ataraxie, d’avoir perdu

Le fil des mots qui pourraient le faire.

Doux pourtant m’est ton nom retrouvé,

Il insuffle de la vigueur dans mes poumons,

Vent du large qui gonfle mes voiles

Sous la beauté menacée des étoiles.

Il me fait rêver d’avenir pacifié

Contre les menaces qui feraient de l’avenir

Le malheureux perdant du passé.

Vaccination

Nous avons enfin pu nous faire vacciner mais à Paimpol. Impossible de trouver sur Saint Malo, Dinan ou Dinard, qui sont proches voire Lamballe. Pour le coup ça nous a fait 240 km A/R.

Mais ça valait le coup car à Paimpol c'est un vaccin Pfizzer qui est utilisé mais surtout on a eu pour nous seuls tout le camping municipal qui est très agréable et magnifiquement situé dans l'anse de Beaufort où se situe une abbaye dans un lieu très calme séparé de la mer par une roselière (culture du roseau). Il venait de rouvrir et nous étions les premiers clients de la saison et les seuls du jour.

Le camping est situé à côté de l'abbaye de Beaufort, dont l'église termine tranquillement sa vie en révélant son squelette.

Même ses arcs-boutants sont en voie d’effondrement. Les autres bâtiments sont encore en bon état et utilisés pour des activités culturelles.

Temps exceptionnel et promenade superbe avec vue sur la baie de Beaufort (2 km à l'est de Paimpol) à marée basse et sur la mer avec les nombreux récifs et l'île de Bréhat à quelques kilomètres. Bref un joli dépaysement et un bon vaccin.

A noter : une organisation exemplaire, sur rendez-vous (obtenu rapidement par le site Keldoc.com), une prise en charge rapide et des gens très aimables et efficaces. C'est un vrai plaisir de parler de ce qui va bien. J'en ai en effet assez des médias qui ressassent ce qui ne marche pas et parlent rarement de ce qui va bien.

La roselière entre prairie et mer

  L'abbaye

L'abbaye et son église en ruine

Le chemin vers la baie

  La baie de Beaufort à marée basse