
Une mégapole mégalo
Tokyo m'écrase du haut de ses milliers de buildings. Sur la photo la Sky tower qui dépasse 600 mètres. La plus importante tour de télécommunication de Tokyo, la deuxième étant la "tour Eiffel rouge" dont j'ai déjà parlé, qui culmine déjà quasiment à 300 mètres. Je suis un point microscopique vu d'en haut parmi des milliers de points qui se déplacent en tous sens en s'évitant sans se heurter. Tokyo est incessamment en mouvement. L'équilibre esthétique entre les bâtiments modernes et traditionnels est réel. On peut trouver des temples au milieu des immeubles. Nature et urbanité se combinent dans l'alliance des géants de béton, d'acier, de verre avec les beaux jardins soigneusement entretenus. Il y a beaucoup de poumons verts, petits ou grands mais le sentiment d'écrasement domine malgré la beauté que j'y trouve. L'énergie qui se dégage est fascinante, stressante, par moment inquiétante. Tant humaine qu'électrique. Partout d'ailleurs s'entrecroisent des fils électriques dans les rues comme on le voit sur la photo jointe (en revanche, il y a souvent de jolis réverbères,cf. Photo).
Tokyo intra-muros fait plus de 17 millions d'habitants, 37 millions pour l'agglomération. Effrayant d'imaginer vivre ici. Hier après-midi nous nous sommes régénérés les poumons et les jambes en marchant lentement sur le quai de la grande rivière Subuda à l'est. Impression de reprendre notre souffle.
Le soir nouvelle plongée dans le bruit et la lumière des publicités sonores et lumineuses abrutissantes. Aux heures de pointe il faut caler son pas sur le flot, donc marcher vite.
Tokyo très belle, Tokyo énergivore, Tokyo gigantesque et écrasante. Ce matin nous prenons le Shinkansen, équivalent du TGV, pour Kyoto qui est plus calme et moins grande. Promesse d'une ville réputée pour sa vie culturelle, ses nombreux jardins et ses nombreux temples.
Une anecdote : au restaurant je commence à avoir l'habitude d'utiliser les baguettes ; en revanche j'ai tendance à m'asperger de bouillon au moment où j'approche la baguette de ma bouche. Voilà comment je me tache beaucoup plus que d'habitude.