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Stanislas Engrand

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09 Jun 2020

Embrassades

Bizarre terme que "geste barrière", dont la suppression des embrassades, puisque c'est l’absence de ce geste qui en constitue le contenu sans qu'il y ait geste. Mettre un masque n''est pas un geste, idem pour les gants ou le lavage des mains, qui nécessitent des gestes mais pas seulement. Ce sont des mesures de protection. Bon, je sais je pinaille.

Tout ça pour parler des embrassades qui se sont systématisées depuis une dizaine d'années. Tout le monde s'embrasse y compris souvent au boulot. Ca m'agace et c'est difficile de les éviter sans passer pour un pisse-froid. Pourtant ça m'est arrivé et je pense qu'après le covid, je reviendrai à des embrassades  parcimonieuses. On pourrait se saluer comme en Inde par exemple ou à l'instar de certains Crétois qui font un salut, la main droite sur la cœur, très cordial (c'est le cas de le dire). Ca a de l'allure et c'est beaucoup plus hygiénique, covid ou pas covid.

Quant au lavage des mains, j'ai toujours été surpris qu'il soit si peu et souvent mal pratiqué. L’observation des comportements dans les toilettes publiques montre que bien peu de gens le pratiquent.

 

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08 Jun 2020

Voyage en Crète

Depuis une semaine, voyage en Crète vers l'Ouest en passant d'abord par Héraklion mais le musée archéologique exceptionnel, était fermé alors qu'il devait rouvrir début juin. Ouverture reportée au 15 prochain. Frustrant mais ce sera pour une autre fois.

Ensuite le mont Psiloritis (mont Ida autrefois et dans la mythologie, dans le massif duquel fut allaité Zeus par la chèvre Amalthée). Sommet à 2450 mètres, le plus élevé de Crète. Longue marche un peu éprouvante physiquement car on attaque à partir de 1500 mètres presque directement à flanc de montagne. Depuis le sommet on voit la mer presque à 360° autour de la Crète, sauf l'Est qui est vraiment loin (200 km) même à vol d'oiseau. C'est grandiose. Comme ça arrive en montagne et d’autant plus que le massif est assez près de la côte nord, le temps radieux a très rapidement changé. Les nuages se sont formés et, en un quart d'heure, le sommet était dans le coton nuageux. La visibilité restait néanmoins très suffisante pour redescendre.

Ensuite la ville de Hania à l'Ouest, qu'on appelle La Canée en Français. Très belle avec un vieux port et une ancienne ville marqués par l'occupation ottomane jusqu'à la fin du XIX° siècle. On voit sur une photo la "Mosquée des janissaires" dont les arcs bizarres sur la coupole principale, semblent des poignées prêtes pour la transporter.

Les photos montrent ensuite le lagon magnifique de Balos (Mpalos) dans la péninsule Nord-ouest montagneuse à l'extrémité de l'île. Il n'y a pas de route, la péninsule, bien que grande, n'est pas habitée et préservée en site Natura 2000. On y accède par une piste de 8km puis descente à pied de 2 km. Mais ça en vaut vraiment le coup.

Je voulais ensuite visiter la gorge de Samaria (16 km à pied), au sud-ouest, très réputée car profonde et très étroite sur un tronçon. Elle est malheureusement fermée sine-die par décision gouvernementale sans que l'administration du site puisse en dire la raison.

Je me rabats donc sur Hania que je découvre en profondeur. Quelle chance, d'avoir trouvé par Rbnb une maison très propre et peu chère, un peu à l'écart de la ville ! Un problème mécanique m'a obligé à y rester un jour de plus jusqu'au 10. Roulement arrière de roue que je savais usé dont je différais depuis 2 mois la réparation mais qui a fini par faire un bruit de moteur d'avion. Petit garage recommandé par ma propriétaire. Réparation effectuée sans rendez-vous. Ce sens du service des crétois est vraiment agréable.

Demain cap sur l’extrémité sud-ouest et le lagon extraordinaire d' Elafonissi que j’avais visité à la va-vite il y a 2 ans. De belles photos à venir.

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26 May 2020

Nouveau et dernier chapitre de Sauvé par les livres

La fin de ma nouvelle Sauvé par les livres était un peu frustrante alors je me suis décidé à lui ajouter un dernier chapitre, qui lui donne une fin.

Pour ceux qui le souhaitent, je joins en PDF téléchargeable (l'ouvrir d'abord), l'ensemble de la nouvelle que j'ai légèrement remaniée à cette occasion et dont j'ai corrigé quelques fautes de frappe. Ne doutant pas qu'il en subsistera, je remercie ceux qui le voudraient bien de m'indiquer ces dernières.

 

 

IX

 

Un moment de silence s’installa et nous sirotâmes notre café refroidi. Je rendis sa lettre à Matteo qui la rangea presque religieusement dans une boîte en bois d’olivier qu’il plaça sur un rayonnage de sa bibliothèque. Je dois dire que cette histoire me laissait perplexe. La disparition de Xénophon telle que me la présenta Matteo était invraisemblable. Je me gardai de rien dire. Xénophon était pour lui plus qu’un père spirituel et mon doute n’eût pu que le heurter. C’est lui qui reprit la parole en premier pour me demander ce que je pensais de son récit. J’improvisai une réponse sur le thème de l’incroyable pour ajouter que l’esprit peut avoir tant de pouvoir sur la matière qu’on pouvait tout imaginer… que j’aurais aimé connaître un type aussi exceptionnel… Matteo reprit : exceptionnel est le mot qui convient. Un être d’exception, d’une érudition hors du commun. Une bibliothèque a lui tout seul. Et, ajouta-t-il, le proverbe africain selon lequel « un vieillard qui meurt, c’est une bibliothèque qui brûle » est démenti par la disparition de Xénophon. Il est là parmi les livres. Matteo sembla soudain fatigué. Son regard se fixa ailleurs.

 

Quel crédit porter à cette histoire ? Matteo avait un talent de conteur et dans ce pays qui avait créé les merveilleux mythes toujours présents dans notre imaginaire, il pouvait avoir tout inventé. J’avais besoin de prendre mes distances et de réfléchir. Je lui proposai de nous revoir le lendemain. Ca lui convint. J’avais envie de profiter de la journée pour visiter l‘île. Nous convînmes de nous retrouver le jour suivant pour le déjeuner. Mon séjour touchant à sa fin, je partirai le surlendemain pour la Crète où je devais rejoindre des amis dans un lieu enchanteur sans touristes ou presque.

 

Une voiture de location me permit de rejoindre rapidement le sud, l’île n’est pas grande et ce fut l’occasion de passer par le centre très montagneux, aux forêts de pins et de cyprès, aux effluves délicieux. Le soir au bord d’une plage, je regardai avec envie les « kite-surfers », papillons multicolores sur la mer, qui profitaient des derniers souffles de vent avant la fin de la journée. Puis la plage se vida et les papillons disparurent progressivement tandis que je prenais un verre de vin blanc à la terrasse d’une auberge où je décidai de passer la nuit.

 

Le lendemain je suis rentré lentement en longeant la côte, prenant le temps de m’arrêter pour nager dans la mer aux bleus changeants et toujours si beaux. J’arrivai à Rhodes en tout début d’après-midi. Je filai directement vers la librairie. Un mezzé était prêt. Matteo semblait impatient de me parler : j’ai une grande surprise pour toi me dit-il. J’attendis en sachant qu’il aimait me faire mijoter mais il ajouta comme il l’avait déjà fait à d’autres occasions, qu’il fallait d’abord manger et boire et qu’il me révélerait seulement après ce dont il s’agissait.

 

Comme toujours le mezzé fut succulent. Feuilles de courgette farcies, caviar d’aubergine, féta, boulettes de viande à la menthe et en dessert un portokalopita, gâteau grec à l’orange savoureux et irrésistible. Puis vint le moment que j’attendais sans trop le montrer. Il me dit seulement : viens, suis-moi et il m’entraina hors de la librairie.

 

Je lui demandai où nous allions. Suis-moi, tu vas voir. Non loin des remparts, il sortit une clef qui ouvrait une porte de cave. Il referma derrière nous puis attendit pour que ses yeux s’habituent à l’obscurité, tout en me tendant un foulard à nouer devant mes yeux. Je compris où nous allions et le lui dis mais il me fit signe de me taire et de lui donner la main. Pendant le trajet qui me sembla long bien que j’eus perdu mes repères, j’essayai à plusieurs reprises de le questionner mais il ne répondit pas. Enfin il s’arrêta et me dit sur un ton impératif : enlève ton bandeau à présent.

 

Nous étions dans la grande bibliothèque dont je découvris la beauté et la richesse inouïes. Il me dit alors : bien que je sois l’actuel grand maître de l’ordre, je ne me suis pas autorisé moi-même à t’initier à notre secret. C’est Xénophon lui-même qui me l’a demandé. Je ne voulais pas mais il m’a finalement convaincu car il avait senti que tu pouvais être de nôtres. Nous avons décidé de te faire confiance et de passer outre à nos règles habituelles d’apprentissage. Mais, mon ami, jamais tu ne devras en parler à d’autres initiés. Ils ne doivent rien savoir de ce que je viens de te révéler. Peux-tu le jurer ? Je lui  répondis évidemment oui. Il me serra alors dans ses bras en me disant : mon ami je sais à présent que je pourrai toujours compter sur toi. J’espère que tu reviendras à Rhodes avant que je rejoigne Xénophon.

 

Je ressentais une atmosphère étrange, hors temps, hors lieu, et j’entendis la voix de Xénophon qui me disait : ne crains rien, tu étais dans le doute mais un fil invisible nous relie. Ce n’est pas par hasard que Matteo est entré en contact avec toi. A présent tu peux constater par toi-même que l’esprit perdure après la mort. Je répondis : je ne suis pas croyant. La voix me répandit : moi non plus, suivie de celle de Matteo qui répéta les mêmes mots. Je le regardai éberlué : il entendait donc aussi la voix de Xénophon. Ainsi dis-je tout haut l’esprit perdure au-delà de la mort ? Oui répondit la voix : celui de ceux qui aiment les livres passionnément.

 

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20 May 2020

Sablés au citron (publiée aussi dans journal)

En photo : citrons en gestation

 

Voici l'adresse du site où j'ai trouvé cette délicieuse recette qui n'est pas crétoise mais italienne : www.ptitecuisinedepauline.com/article-sables-au-citron-et-a-l-huile-d-olive

 Ingrédients 6 personnes

  • 1 citron
  • 190 g de farine
  • 100 g de sucre en poudre ou sucre semoule
  • 1 oeuf
  • 0,5 c. à s. de levure chimique
  • 6 cl d'huile d'olive
  • 1 pincée de sel ou sel fin

 Préparation

 Étape 1 :  Préchauffer le four à 180°C ou Th.6. Râper finement le zeste de citron. Presser le citron et prélever 5cl.

 Étape 2 : Battre le sucre avec l’œuf et 5 cl de jus de citron pendant quelques minutes.Ajouter 1/2 cuill. à café de zeste de citron. Bien mélanger. Ajouter ensuite l'huile d'olive.

 Étape 3 :  Dans un autre récipient mélanger la farine, la levure et le sel.

 Étape 4 :  Verser la préparation liquide sur le mélange de farine en remuant sans arrêt pour éviter les grumeaux.

 Étape 5 :  Prélever une cuillère à café de pâte et la déposer dans une assiette remplie de sucre glace (la pâte est molle et collante, c'est normal). Rouler la pâte dans le sucre glace pour former une boule.

 Étape 6 :  Déposer délicatement la boule sur une plaque recouverte de papier cuisson, en espaçant bien les biscuits les uns des autres. Recommencer l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.

 Étape 7 :  Enfourner environ 9 min (les biscuits ne doivent pas colorés pour bien garder leur jolie couleur jaune pâle).

 Étape 8 :  Laisser refroidir avant de les décoller.

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17 May 2020

L'été au printemps

Depuis le déconfinement, le 4 mai dernier, le soleil c'est senti autorisé à transformer le printemps en été. Il fait très chaud et très beau. Hier par exemple, j'avais mis un thermomètre en plein soleil sur la terrasse et il est monté au maxi de la graduation : 52°. A l'ombre il faisait 36° et 32° dans la maison. La nuit, je dors avec 2 fenêtres ouvertes de manière à provoquer une circulation d'air, et je n'ai pas toujours besoin d'un drap. Les soirées sont magnifiques car la température redevient tenable (30°) dès que le soleil a passé la montagne ouest. La terrasse bénéficiant en outre d'éclairages somptueux (pas du tout écologiques, malgré des Led économiques individuellement mais ici en grande quantité), comme on le voit sur la photo, après diner il est délicieux de commencer la nuit par une douce soirée.

Ca fait maintenant deux semaines que je me baigne tous les jours. L'eau est d'inégale température, "chaude" au dessus, "froide" en dessous ; les masses d'eau ne sont pas encore homogénéisées.

Partout dans la montagne les fleurs disparaissent. Les magnifiques glaïeuls d'Italie ont fini leur saison. Les fruits sont de plus en plus nombreux, les raisins petits et verts grossissent de jour en jour, les amandes sont pour certaines énormes, on voit de petites cerises et je couve des yeux certains figuiers que j'ai repérés. Sous peu leurs figues seront mûres. Les mousmoulos, nèfles du Japon le sont déjà. Cette nèfle est un fruit délicieux malgré sont nom qui pour nous évoque ces fruits qu'on mange blets et qui ne sont guère appétissants. Là bien au contraire, grosses comme des reine-claude, jaunes comme des mirabelles, elles ont un goût que je dirais proche de ces dernières avec un peu de raisin. C'est juteux, sucré, délicieux. Depuis dix jours on trouve sur le marché  de Sitia des fraises délicieuses. Bref si ce n'est pas le paradis ça y ressemble. J'ai mis en photo principale un figuier de barbarie qui a commencé lui aussi sa fructification.

J'ai adopté un rythme de  vie crétois. lever tôt, sieste de deux à quatre, couché tard quand le besoin de sommeil ne s’y oppose pas. Je me baigne le matin vers 10h et quitte la plage vers 12h. Le soleil est très bronzant, voire trop et le vent permanent dans l'île, bien qu'agréable par ces températures, fait oublier le danger des UV qui sont forts (environ 2000km de latitude de plus qu'à Paris). Je ne pense pas que la chaleur puisse être supérieure en été, d'autant qu'elle est exceptionnelle. Les cultivateurs craignent que ce soit problématique pour les olives.

Je termine ce journal par une recette de délicieux sablés à l'huile d'olive et aux citrons (mais il est inutile de les envelopper de sucre glace, cf. ci-dessous étape 5). Voici l'adresse du site où je l'ai trouvée : www.ptitecuisinedepauline.com/article-sables-au-citron-et-a-l-huile-d-olive

 Ingrédients 6 personnes

  • 1 citron
  • 190 g de farine
  • 100 g de sucre en poudre ou sucre semoule
  • 1 oeuf
  • 0,5 c. à s. de levure chimique
  • 6 cl d'huile d'olive
  • 1 pincée de sel ou sel fin

 Préparation

 Étape 1 :  Préchauffer le four à 180°C ou Th.6. Râper finement le zeste de citron. Presser le citron et prélever 5cl.

 Étape 2 : Battre le sucre avec l’œuf et 5 cl de jus de citron pendant quelques minutes.Ajouter 1/2 cuill. à café de zeste de citron. Bien mélanger. Ajouter ensuite l'huile d'olive.

 Étape 3 :  Dans un autre récipient mélanger la farine, la levure et le sel.

 Étape 4 :  Verser la préparation liquide sur le mélange de farine en remuant sans arrêt pour éviter les grumeaux.

 Étape 5 :  Prélever une cuillère à café de pâte et la déposer dans une assiette remplie de sucre glace (la pâte est molle et collante, c'est normal). Rouler la pâte dans le sucre glace pour former une boule.

 Étape 6 :  Déposer délicatement la boule sur une plaque recouverte de papier cuisson, en espaçant bien les biscuits les uns des autres. Recommencer l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.

 Étape 7 :  Enfourner environ 9 min (les biscuits ne doivent pas colorés pour bien garder leur jolie couleur jaune pâle).

 Étape 8 :  Laisser refroidir avant de les décoller.

 

 

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