Des randonnées dans des lieux exceptionnels

Le Nord-est de la Crète est formé par longue une péninsule qui pointe vers les îles de Cassos et Karpathos (4 heures de bateau depuis SItia) et beaucoup plus loin vers Rhodes et le sud de la Turquie. elle se termine par le cap Sideros, après un isthme. Le cap est malheureusement inaccessible car terrain militaire. Elle est riche de paysages très divers couverts d'oliviers et dans les parties arides et/ou difficilement exploitable on trouve un maquis dans lesquels le thym est très présent et souvent la sauge. Dans certains endroits, on trouve aussi du Dictame. Les côtes sont très découpées et de nombreuses plages permettent de se baigner tranquillement si on quitte les entiers battus.

La première randonnée dont je parle ici longe la côte depuis Kouremenos jusqu'à l'exceptionnelle forêt de palmiers de Vaï (https://stan-engrand.fr/post/show/241). On monte au dessus de Kouremenos, puis on descend vers une crique, puis d'autres en montant et descendant plusieurs fois si bien qu'après plus de deux heures de marche, on a parcouru un dénivelé important alors que les (petites) montagnes ne sont pas très hautes, rarement plus de 300 mètres. Le long du trajet, on voit la mer en permanence et ses couleurs merveilleuses qui varient selon les fonds marins du turquoise à l'émeraude et, plus loin deviennent bleu, de ce bleu intense de la mer Égée.

Les deux randos sont situées par des surlignages sur la carte suivante :

L'autre rando est très différente, en milieu très aride, inhabité où l'on en trouve que des moutons et des chèvres. Le point de départ ne peut être rejoint qu'à pied ou en 4x4 par une piste très accidentée. Elle se trouve sur une petite péninsule à l'est et à mi-hauteur de la grande, au large de Palekastro, qui donne l'impression d'une excroissance. On la parcourt à faible hauteur le long de la côte en surplomb. Arrivé à la pointe, le cap Plaka, on passe de l'autre côté vers le sud de la péninsule et l'on découvre un lieu très particulier (cf. photo de titre). Une grande esplanade de pierre très plate descend vers le sud pour arriver à une grotte très large et profonde qui crée un abri naturel à l'ombre du soleil. Le fonds rocheux sont magnifiques et poissonneux. Sur l'une des photos, on me voit dans un trou d'eau tiédie par le soleil que la mer remplit lors des rafales de vent de sud qui projettent de l'eau sur l'esplanade. Ce trou cylindrique abrite au fond une pierre ronde qui pourrait avoir contribué à l'approfondir, comme dans certaines marmites de géants où des pierres dures par effet tourbillonnaire ont érodé une pierre moins dure en approfondissant le trou cylindrique. Même si les causes gélogiques n'ont rien de semblables, ça m'a évoqué les merveilleux "hot pots" d'Islande, phénomènes thermaux (cf. https://stan-engrand.fr/post/show/215).