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Stanislas Engrand

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19 Nov 2022

Vaï sans touristes

J'ai déjà parlé dans mon blog de ce lieu hors du commun où une forêt de palmiers, d'origine totalement inexpliquée à ce jour vient jusqu'à la mer au bord d'une plage magnifique.

Ce lieu hautement touristique en haute saison est alors couvert de "sunbeds" et voit chaque jour arriver des dizaines de cars. C'est évidemment payant. On peut quand même trouver un peu plus loin ou juste au bord de la plage des espaces libres car en Grèce on ne peut pas a contrario de l'Italie privatiser des plages.

Aujourd'hui, passée la haute saison et depuis fin octobre, les sunbeds ont disparu et la plage a retrouvé son visage naturel et c'est vraiment magnifique. C'est avec bonheur que je la fais partager à mes lecteurs.

les quelques photos qui suivent le montrent bien, cet endroit est hors du commun et c'est formidable de venir s'y baigner en plein soleil à la fin du mois de novembre.

 

 

 

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14 Nov 2022

Beau temps de novembre

Aujourd’hui, plein soleil, après plusieurs jours de temps nuageux sur Sitia. En temps ordinaire, nous serions quand même allés à la plage de Sitia mais, depuis les inondations, la plage est détériorée et beaucoup de "choses" non encore ramassées dorment au fond de l'eau. Rien de très appétissant. 

Nous avons donc pris l'habitude d'aller au sud à environ 35 km pour trouver le soleil, vers Xérokambos ou Makri Giallos. C'est ce que nous avons de nouveau fait hier.

Nous sommes allés découvrir une plage magnifique près de Xérocambos, au bord d'une petite falaise d'argile vert. On peut se baigner puis humidifier de l'argile et se le passer sur la peau pour faire un peeling nettoyant et vivifiant.

Aujourd'hui, temps merveilleux sur tout l'est. Pas l'ombre d'un nuage. Nous avons préparé un pique-nique et nous sommes partis marcher avec notre amie Jeanne au travers de la gorge de Chochlakies qui mène à une plage sauvage, inaccessible en voiture : Karoumes qui se situe plein est.

Il faut absolument marcher pour y accéder. Mais quand on arrive, c'est le Graal : la plage tout entière pour nous, une eau claire, presque émeraude puis bleue en s'éloignant du bord. Des fonds légèrement rocheux, de roches claires et beaucoup de poissons.

 

Il faut gagner ce plaisir en marchant pendant environ une heure et demie dans la pierraille et des rochers à contourner. Parfois il faut grimper un peu et descendre ensuite pour passer les rochers. C'est assez physique sans être difficile. Parfois on croise un vieil olivier noueux qui semble sortir de la roche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les parois "anthracite" et souvent ocrées, brunes et rouges, de la gorge sont hautes et parfois à pic. Sur la photo à droite, Monique a saisi une cavité dans laquelle une plante semble esquisser un visage simplifié.

 

En se promenant on entend souvent des chèvres qu'on ne voit pas. Il faut les chercher dans les hauteurs des falaises pour enfin les distinguer. On assiste alors à un magnifique spectacle en regardant ces chèvres d'une agilité incroyable, suivies de leurs chevreaux bondissant dans des lieux inaccessibles, sauf pour elles.

Un vrai festival.

Une magnifique journée.

 

Aujourd'hui, de nouveau, temps nuageux. On fait relâche et confiture d'oranges, cueillies il y a quelques jours dans une orangeraie à l'abandon. On a pu trouver aussi quelques clémentines tout juste mures. D'ici quelques jours il y en aura plein.

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08 Nov 2022

Tribulations d'un télescope

Grace à tous ceux, amis et famille, qui ont abondé la cagnotte de mes 70 ans en juillet dernier, j'avais pu acheter un télescope dès le mois de juillet. Le modèle en question n'étant disponible que sur Amazone, j'avais mis un mouchoir sur mon dégoût pour cette multinationale vorace et envahissante. J'avais bien reçu le paquet mais, manque de chance, un pied de l'appareil était cassé. Faiblesse d'une charnière entre le pied en plastique et la plateforme-support du télescope. Il avait fallu renvoyer le paquet et demander remboursement. Ce fut fait mais comme l'objet venait de Tchéquie, les frais ne pouvaient m'être remboursés qu'après l'envoi. Et ce fut une course d'obstacle de plus d'un mois et demi pour me faire rembourser les frais de transport. Ouf !

Comme je voulais emporter le télescope en Crète pour observer les étoiles depuis la terrasse de l’appartement, j'ai déduit de cette mésaventure qu'il fallait un instrument solide et qu'il valait mieux n'avoir pas trop besoin de le transporter. Conclusion : attendre d'en racheter un sur place pour éviter la rudesse des manutentionnaires de bagages en soute d'avion.

Mais c’était sans compter la difficulté pour trouver un bon appareil ici. Sitia est une trop petite ville pour ce genre de chose et Héraklion ne m'a pas non plus permis de trouver l'objet de mes vœux.

Comme je devais aller à Athènes pour récupérer mes nouveaux papiers d'identité au consulat de France, suite au vol dont j'avais été victime trois semaines plus tôt, j’ai profité de mon voyage pour me rendre dans un magasin que m'avait conseillé un photographe de Sitia. Manque de chance, ils n'avaient pas de place pour stocker du matériel et j'ai dû commander sur catalogue. J'ai opté pour un appareil solide, avec des pieds en aluminium et le moins de plastique possible. L'appareil est arrivé à Sitia par la poste qui a voulu livrer sans prévenir à un moment où nous étions absents.

Rebelote le lendemain où nous étions encore en vadrouille.Sans nouvelle, j'ai contacté le magasin qui m'a indiqué que la poste avait tenté par deux fois de livrer. Personne n'avait eu l'idée de me prévenir.

Je téléphone donc à la poste qui me demande mon adresse. Je m'étonne puisqu'ils étaient soi-disant venus deux fois. Puis au bout de deux jours sans livraison, je rappelle. Ils n'ont pas trouvé l'immeuble. A n’y rien comprendre ! Je me suis finalement rendu directement à leur dépôt hier et j'ai pu récupérer le télescope.

Entre le 23 juillet de mon anniversaire et le 7 novembre, il y aura eu du chemin parcouru par deux télescopes dont un est finalement arrivé sain et sauf et m'a permis de rêver en regardant la nuit dernière la pleine lune. Malheureusement aujourd'hui il ne fait pas beau et c'est bien dommage pour les photos.

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28 Oct 2022

Perte d'identité

Je reviens sur une mésaventure à Athènes, en revenant de Venise. Nous prenions le métro pour rejoindre le Pirée pour prendre le soir le ferry d'Héraklion. En descendant de la rame, j'ai constaté que mon smartphone avait disparu de ma banane. Puis après avoir pris du temps pour faire bloquer la puce, en farfouillant dans la banane j'ai constaté que mon passeport avait aussi disparu. Il fallait choisir entre le commissariat central d'Athènes un dimanche en fin d'après-midi pour faire la déclaration de vol et le ferry. Nous avons décidé de partir pour Héraklion et de faire la déclaration le lendemain à Sitia. Mais j'ai appris des policiers qu'il me fallait choisir entre retourner à Athènes pour la déclaration de vol qui devait être faite sur place selon leurs procédures ou, faire à Sitia une déclaration de perte mentionnant que le lieu en était inconnu entre le Pirée et Sitia. Cette solution m'a permis d'acquérir un document qui me permettrait ensuite de faire ma demande de passeport à l'ambassade de France.

L'avantage de tout ça, c'est que j'en ai profité pour faire refaire ma carte d'identité périmée depuis 8 ans. Cerise sur le gâteau, alors qu'en France ça aurait pris plusieurs mois, j'ai bénéficié de l'avantage d’être à l'étranger.  Via les services consulaires de l'ambassade de France à Athènes (qui sont équipés comme les mairies), je suis devenu prioritaire faute de pouvoir quitter la Grèce. A ceci près que l'impression des documents se fait à l'imprimerie nationale, donc en France. Mais l'aller-retour n'a pris que peu de temps. Au total, entre le moment où je suis allé au consulat à Athènes et l'arrivée des documents, il s'est passé 15 jours.

En tout cas, sans smartphone, rien d'évident de nos jours, sans compter la perte de toutes mes photos récentes mais c'est le moindre mal.

J'ai ressenti une impression très étrange à l'occasion de cette mésaventure. La perte de papiers d'identité a quelque chose d'inquiétant. La dépossession physique par le vol entraîne une dépossession psychologique, c'est du moins ce que j'ai ressenti. Ainsi lorsque le document déclaratif authentifié par le tampon officiel m'a été remis, je me suis senti soulagé de retrouver une identité officielle.

J’imagine à présent mieux, même si c'est sans commune mesure, ce que peut être la souffrance psychique de personnes qui sont "sans papiers". Mobilité réduite, crainte permanente du contrôle, clandestinité, projets impossibles, avenir bouché.

On a une identité parce qu'on est soi-même et parce qu'elle est reconnue socialement.

 




Commentaires


28/10/2022 20:10
Fabrice

Tout est bien qui finit bien ! 15 jours pour refaire des papiers, c'est un record ! À bientôt

profil 11/11/2022 16:15

C'est vrai que ça a été très vite. Avantage de passer par les services consulaires manifestement prioritaires pour éviter que des personnes restent bloquées. Ceci étant on m'avait annoncé 4 à 5 semaines. Dans tous les cas c'est beaucoup plus rapide qu'en France.


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27 Oct 2022

Découvertes artistiques

Au retour de Venise, nous avions passé deux jours à Athènes et découvert à cette occasion la fondation Goulandris, magnifique musée d'une incroyable richesse.

Elle a été créée par un couple de mécènes d'une richissime famille d'armateurs (c'est souvent le cas des armateurs grecs). J'avais envie d'en parler car c'est une magnifique collection qui a cet avantage par rapport aux musées classiques, d'être constituée d’œuvres choisies par des personnes et non des conservateurs. Parmi les tableaux, j'ai particulièrement aimé ceux que je présente ici. Je dois néanmoins dire que de Picasso ou de Bacon j'aime très sélectivement la peinture.

Mais à tout seigneur tout honneur, d'abord deux tableaux de peintres Grecs contemporains tous deux décédés il y a peu. Yannis Kounellis en photo de présentation et Theodoros Stamos ci-contre. Ce sont des tableaux devant lesquels je peux rester longtemps sans savoir exactement pourquoi mais que mon regard n'arrive pas à épuiser.

Ci-dessous cette femme qui nous regarde, de Picasso, dont je trouve la composition et surtout le regard fascinants.

 

Puis Braque avec ce gros plan sur la femme dont le double visage cubiste a quelque chose que je trouve envoûtant, tiré du tableau entier "la patience" ci-après :

Enfin, ci-dessous cet étrange autoportrait en triptyque de Bacon qui m'inspire des réflexions émouvantes sur l'étrangeté que chacun, j'imagine, peut découvrir en soi en se regardant dans un miroir.

Et pour conclure cet article une mention spéciale pour Alekos Fassianos, peintre grec de réputation mondiale décédé il y a un an et qui était un grand ami de l'écrivain Yves Navarre. Ci-dessous la photo de l'affiche de l'exposition que nous avions vue à Paris et dont l’encadrement est accroché dans notre séjour à Sitia.

 

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