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Stanislas Engrand

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10 Mar 2020

10 mars 2020

Je réponds au commentaire de Marc. C'est vrai que j'ai délaissé mon blog depuis un bon moment. La cause en est double et même triple. En premier : L'écriture d'un nouveau recueil poétique et la reprise d'un roman que j'avais mis sous le boisseau. Deuxièmement : je suis installé depuis un certain temps, j'ai moins à faire partager sinon des banalités du genre coronavirus (certains l'appellent "connard de virus") qui est présent en Grèce continentale (80 cas semble-t-il) mais absent de Crète selon mes infos. Troisièmement, je constate une faible fréquentation de mon blog et ça m'incite à réfléchir à l'intérêt de continuer sous la forme actuelle.

Le plus pénible de l'hiver est passé. La température moyenne en ce moment se situe autour de 15 à 16° en fin de matinée mais ça peut redescendre. J'ai hâte que ce soit vraiment le printemps. La nature m'en donne néanmoins un avant-goût avec des fleurs partout.

J'ai lu un reportage sur l'île de Lesbos qui est très près de la Turquie, où une véritable chasse aux immigrés a eu lieu. C'est terrifiant de haine, même si les habitants se sentent envahis. Ca fait peur et ça me montre à quel point l'être humain peut redevenir barbare.

A part ça la vie est belle. Non je ne peux dire cela car le monde déconne à plein tube. Je peux dire que la mienne actuellement est belle mais de savoir qu'au Nord-ouest de la mer Égée près de la côte a eu lieu un véritable pogrom (cf. "le mot du jour") jette une ombre sérieuse sur ma bonne humeur.

PS : La photo est celles des palmiers "ananas" de part et d'autre du chemin qui mène à ma maison.

 




Commentaires


13/03/2020 09:16
Meriem ferradou

Contente de te lire! Merci pour tes nouvelles. Bises.

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24 Feb 2020

24 février

C'est la deuxième fois que je viens à Athènes en 10 jours. La première pour accueillir Isabelle et Ninon à l'aéroport, puisqu’une correspondance en avion pour Héraklion n’était pas possible, les compagnies grecques refusant les mineurs de moins de 16 ans non-accompagnés par un adulte. La deuxième fois pour les accompagner jusqu'à l'aéroport d'Athènes hier.

Après une journée à Athènes où nous avons visité le Parthénon, nous avons passé une courte semaine chez moi avec un temps mitigé car février est avec janvier le mois le plus froid et le plus humide de l'année. Mais à part une journée vraiment pluvieuse, rien d’insupportable et un jour de très beau temps. Je pense qu'elles ont aimé découvrir ce pays magnifique et je publie de nouveau des photos de lieux emblématiques, comme la forêt de palmiers à Vaï (pointe Nord-est de la Crète), la gorge des morts de Kato Zakros ou les vestiges minoens et la côte de Palaikastro où, malgré la tempête il y avait un beau soleil. Fin de séjour en beauté à Héraklion où, en attendant les ferry de 21h, les filles ont dévoré avec joie un burger végétarien impressionnant (cf. photo).

Profitant de ce déplacement obligé, je l'ai transformé en weekend prolongé et suis retourné au musée des Arts Cycladiques que je considère comme un des musées les plus intéressants d’Athènes avec le musée Archéologiques National et la musée Bénaki. La particularité de ce musée est la richesse de sa collection de figurines cycladiques dont je publie quelques photos emblématiques.

J'en profite aussi pour revoir des lieux que j'apprécie et en découvrir d'autres. Cette fois-ci, Psiri, un quartier que je ne connaissais pas entre Monastiraki et Omonia (Concorde) plein de bars et restos sympas et de brocanteurs non moins sympathiques. C'est, osons le mot, un quartier "branché" mais pas snobinard. Il y a de gens tout le temps dans la rue et aux terrasses des cafés, qui ont toutes des chauffages à gaz d'extérieur, très agréables mais désastreux pour l'environnement.

 




Commentaires


08/03/2020 12:30
Marc

Salut Stan, Pas de nouvelle depuis le 24 février? Tout va bien? Le virus n'est pas arrivé en Crète? Tu nous envoies ta nouvelle complète en PDF? On entend pas mal parler de la Grèce en ce moment, surtout de ce qui se passe à Lesbos.

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09 Feb 2020

Sauvé par les livres, suite et fin

Chose promise, chose due ; voici donc le dénouement. Vous trouverez la nouvelle entière, réécrite dans le fichier PDF joint. C'était un challenge d'inventer au fur et à mesure avec uniquement un coup ou deux d'avance sur les lecteurs. Néanmoins même si je savais où je voulais aller, ça reste pour moi une expérience très intéressante de faire partager en temps réel cette expérience d’écriture.

 

Sauvé par les livres

X

Quand les mafieux revinrent, ils étaient cette fois au nombre de trois. Leur présence fut immédiatement détectée, le commissaire prévint Xénophon et les fit surveiller. Le réseau d’amis et voisins fonctionna de nouveau et rien de leurs allées et venues ne fut ignorée. Mais après une journée, les mafieux détectèrent à leur tour les filatures de la police et les déjouèrent. Leur premier acte fut d’incendier la librairie de nuit. C’est par le journal du lendemain qu’ils apprirent que la librairie avait été vidée et que nul blessé n’était à déplorer. Alors Xénophon mit en route son plan. Il se promena ostensiblement dans le quartier touristique afin de se faire remarquer des mafieux sans qu’ils puissent tenter quoi que ce soit dans la foule. Quand il fut établi qu’il était bien suivi par deux des mafieux, il accéléra le pas et les entraîna dans de petites rues pour les semer.  Puis  il attendait en s’arrangeant pour être de nouveau repéré. Et il continua son jeu pour ne pas les semer totalement tout en restant hors de portée de tir, afin de les entraîner vers l’entrée du souterrain sous le palais des Grands Maîtres des Chevaliers. C’est dans ce souterrain devenu inaccessible sauf par les autorités et, secrètement par les initiés de Tagma, que se situe l’entrée du labyrinthe ignorée des non-initiés. Avant d’y pénétrer, Xénophon m’appela depuis son smartphone : je devais le rejoindre avec les autres initiés dans la bibliothèque du labyrinthe deux heures plus tard. J’étais très inquiet pour lui mais son calme me convainquit de ne rien faire qui pût entraver le bon déroulement de son plan. N’oublie jamais Matteo, me dit-il : je ne suis pas en danger dans la compagnie des livres, leur pouvoir est immense et méconnu, ils ont une vie que nous ignorons et peuvent nous la sauver. Les mafieux hésitèrent un moment et appelèrent en renfort leur complice qui les rejoignit un quart d’heure après avec des lampes.

Matteo interrompit son récit et m’expliqua qu’il avait dû reconstituer ce qu’il s’était ensuite passé.

Xénophon attendit en les observant et lorsqu’il entendit de nouveau ses poursuivants, il les entraîna dans le labyrinthe, les fit tourner en rond pendant plus d’une heure en s’amusant des jurons et imprécations qu’ils proféraient. De temps à autre il s’arrangeait pour faire un peu de bruit pour les remettre sur le chemin de la grande salle tout en gardant suffisamment d’avance. Arrivé dans la bibliothèque, il monta péniblement dans le noir en haut d’une échelle, et s’assit essoufflé sur le dernier large rayon de bibliothèque à un emplacement libre entre des ouvrages. Les mafieux arrivèrent à leur tour et ne le repérèrent pas immédiatement. C’est parce qu’il s’adressa à eux en Italien du haut de son perchoir, qu’il fut repéré. Leurs balles ne l’atteignirent qu’après de multiples tirs croisés et contrairement à leur attente, le corps de Xénophon ne tomba pas mais des centaines de lourds grimoires déferlèrent sur eux, qui les écrasèrent inexorablement comme des cafards. Quand nous arrivâmes, les trois hommes étaient morts et les livres intacts. En revanche aucune trace de Xénophon. L’un de nous finit par apercevoir l’enveloppe posée à la place qu’il avait occupée parmi les livres. La lettre m’était adressée.

Matteo reprit son souffle et essuya les larmes qui commençaient de perler sur ses yeux. Il se mit à parler plus lentement. Xénophon, reprit-il est toujours avec moi dans la librairie. C’est inexplicable mais c’est comme s’il était devenu lui-même un livre. Mais tu veux certainement savoir ce que contenait la lettre.

J’acquiesçai bien évidement. Il alla la chercher sur son bureau et me la tendit :  lis-la, moi je ne peux plus.

***

Matteo, mon fils spirituel, si j’étais bouddhiste, tu serais ma réincarnation. Grâce à toi et Aristote, j’ai vécu deux moments d’exaltation, de joie et d’amour ; je me suis senti revivre.

J’ai gardé, ma vie durant, le souvenir épouvantable de La Grande Catastrophe mais les livres m’ont permis de ne pas sombrer dans la mélancolie. Pour autant, je n’ai jamais rien oublié de l’horreur. Le moindre détail reste gravé dans ma mémoire. Après Venise, tu es arrivé avec la magnifique fraîcheur d’un jeune amoureux des livres et ton magnifique larcin. Deux intenses bonheurs se sont succédé : les délicieux moments passés avec Aristote et toi à Venise, puis notre lecture à haute voix du Princeps de l’œuvre du plus grand écrivain de tous les temps.

Mais vois-tu, je suis âgé et préfère partir dans la joie. Je n’en aurais jamais vécu d'autres aussi intenses. J’ai donc décidé de provoquer ma disparition en faisant d’une pierre trois coups : supprimer les mafieux, partir dans la joie et te protéger. Tu vois pourquoi tu ne devais pas être mêlé à mon plan. Il ne fallait pas que les cafards puissent t’identifier.

Matteo, mon fils, fais vivre la librairie et continue d’aimer les livres, ils ne déçoivent jamais. Depuis que j’ai découvert qu’ils ont une vie propre et des pouvoirs puissants contre le mal, je m’en vais en te laissant en de bonnes mains.

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08 Feb 2020

08 février déjà

Que le temps passe vite. Tant mieux puisque ma fille Isabelle vient pendant les vacances scolaires me rejoindre pour une semaine avec son amie Ninon. Je vais les chercher dimanche 16 prochain à l'aéroport d'Athènes.

Depuis la tempête il y a trois jours, le vent souffle toujours mais Eole ne pousse plus de violentes rafales. La température est descendue à 9°, ce qui ne serait rien sans l'humidité pénétrante que je déteste particulièrement. Apparemment le temps va se rétablir demain et la température revenir à 15°.

J'ai quitté hier Agios Spiridonas pour un autre Agios durant le weekend : Nikolaos cette fois, ville de 20.000 habitants, très agréable au bord de la mer longée par une côte formant plusieurs pointes entre lesquelles des baies et des plages diversement orientées sinuent. La ville est très touristique l'été. En cette saison, elle est charmante. Nombreux cafés et restos restent ouverts tard le soir.

Je loge dans un studio loué par des gens charmants que j'avais connus en décembre par Rbnb. Leur appartement est à l'étage au dessus de mon studio. J'ai rarement rencontré des gens aussi agréables. La femme est descendue m'offrir à manger pour le dîner: une assiette d'un plat traditionnel, ragoût de mouton aux patates et aux herbes dont je n'ai pu identifier que le pissenlit. C’était vraiment délicieux et d’autant plus que tellement gentiment offert.

Une des particularités d'Agios Nikolaos : il y a un petit lac d'environ 150 mètres de diamètre en plein cœur de la ville. Il est profond de 64 mètres. Il communique avec la mer depuis la fin du 19° siècle par un petit et court canal.

En début d'apm je me suis rendu à Elounda, station balnéaire réputée qui fait face à la presqu'île de Spinalonga et la petite île du même nom, une forteresse vénitienne, qui servit de léproserie où s'était auto-organisée une microsociété, depuis le début du XX° jusqu'à la fin des années 50. On en a beaucoup parlé il y a une dizaine d'années lors de la parution du roman "L'île des oubliés" de Vitoria Hislop, romancière anglaise amoureuse de la Grèce et de la Crète. Demain si le vent est totalement tombé et que les bateaux reprennent du service, j'irais la visiter (l’île, pas la romancière...).

A Elounda, j'ai fait ce midi un repas de panini et d'un verre de délicieux vin blanc dans un petit bar sympa tenu par un jeune Grec qui a vécu un an à Rennes et qui adore Nantes. Des clients jouant au Tavli m'ont autorisé à les prendre en photo. C'est celle que vous voyez aujourd'hui.

Demain je publierai le dernier chapitre de Sauvé par les livres. J'ai à cette occasion réécrit cette nouvelle qui sera disponible en version PDF pour ceux qui voudront la lire d'une traite. Je l'enverrai par courriel.

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06 Feb 2020

Sauvé par les livres. Dixième chapitre.

Ceux parmi les lecteurs qui devineront la fin ou trouveront un dénouement assez proche de celui que j'ai écrit, peuvent me l'en
voyer en "commentaires", ils recevront un exemplaire de la nouvelle une fois réécrite et publiée en version papier.


Afin de leur donner le temps de le faire, je diffère la publication du 10ème chapitre à dimanche 10/02 à 18h.

Bon weekend.

Stanislas
 


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