Santorin / 1 : l'île volcanique des Cyclades
Des îles cycladiques, Santorin est avant Mykonos la plus connue et la plus photographiée. La photo ci-dessus, prise par Monique, l'a été d'un endroit où tout le monde se presse et éventuellement se bouscule, pour prendre à peu près la même. Quelques photos ci-dessous, prises aussi par Monique montrent la beauté de ce lieu hors du commun.
Ci-dessous l'ancien port de Santorin sous le village de Fira. On y accède par un chemin dallé de pierres soit à pied soit à dos d'âne ou encore, ce que nous avons fait par le petit téléphérique qu'on peu distinguer en agrandissant la photo.
Santorin a donné son nom l'archipel dont elle fait partie, qui résulte de l'effondrement d'un très ancien volcan qui s'est affaissé dans sa caldeira à la suite d'éruptions successives, d'où la forme particulière de l'archipel qui laisse deviner les contours du volcan. Sa plus importante éruption, datée de plus ou moins 1650 avant J.C a totalement détruit l'île et produit des tsunamis qui ont impacté des côtes, aussi bien dans les Cyclades qu'à l'est en Turquie, au sud en Crète.
Quand on parle de Santorin, on désigne l'île principale, grosso-modo orientée nord /sud où se trouvent plusieurs villages dont les plus touristiques, Oia (prononciation : Ia) et Fira qui sont magnifiques. Quand on voit l'île de loin, c'est spectaculaire. Les villages blancs accrochés en haut des falaises de plus de 300 mètres couronnent les roches volcaniques empilées en strates. On croit d'abord voir de la neige en haut de montagnes abruptes puis, en s'approchant on découvre les strates volcaniques de couleurs qui vont du noir au rouge foncé et au blanc et évoquent un gâteau géant fait de couches et surmonté de crème.
Au sud, le village d'Akrotiri est bâti sur la ville antique de Thira, qui était la seule ville de l'île, construite sur la plaine qui descend sous le flanc sud du volcan. Un très intéressant champ de fouilles montre l'existence d'une ville de type minoen semblable à celles que l'on trouvait en Crète. C'était une ville riche et cosmopolite de commerçants et marins, bien située entre la Crète et les côtes continentales d'Asie mineure (Turquie) et de l'ensemble des Cyclades. Un comptoir commercial très lié à la Crète minoenne.
Les villages perchés au dessus des falaises volcaniques sont particulièrement photogéniques. On y voit des moulins à vent, des maisons banches aux volets bleus, des coupole d'églises et chapelles bleues, particulièrement visibles ici sur la photo de titre. C'est très beau et figure sur tous les dépliants touristiques des Cyclades et de Grèce mais évidemment très touristique et très cher. En effet, l'île a très peu de ressources propres et très peu de cultures. Il n'y a pas d'eau, il faut dessaler l'eau de mer et récupérer l’eau de pluie qui se fait rare. Il y a de très nombreux hôtels de luxe sur l'île qui proposent néanmoins des piscines et des jacuzzi. Les sols sont constituée de couches volcaniques accumulés depuis des dizaine de milliers d'années, secs et arides. Ils sont riches en minéraux schisteux et calcaires mais pauvres en matière organique. Il existe néanmoins des vignes dont les ceps sont très petits et clairsemés afin de ne pas se nuire entre eux. Ils sont disposés sans tuteurs en kouloura (couronnes) et taillés de manière que les grappes soient à l'intérieur de la couronne et y restent légèrement en hauteur. Le cépage local, qui est très renommé en Grèce, l'assyrtiko propre à cet archipel est rare et cher. Comparativement à des vignes françaises, le rapport de rendement est de l'ordre de 20%.