12 Apr 2025

Retour sur le continent

Après Epsidos, nous sommes partis vers la presqu'ile du Pélion, dont nous avons exploré quelques villages particulièrement intéressants. Toute la presqu'ile a profité du commerce des tissus au XIX° et début du XX°, ce qui explique de beaux villages assez riches aux maisons de pierre et aux toits de Lauze, notamment Makrinitsa, au nord-est de la ville principale, Volos, grande ville qui a peu d'intérêt sinon d'être en bord de mer. Makrinitsa est à flanc de montagne à 600 mètre d'altitude et les maisons semblent accrochées comme si elles étaient taillées dans la roche. Nous avons vu d'autres villages du même style mais qui n'ont pas conservé l'harmonie de Makrinitsa, beaucoup de maisons récentes se mêlant aux anciennes, ce qui rompt le charme. Contrepartie de la beauté de Makrinitsa, ce village est extrêmement touristique et les hôtels chers.

Makrinitsa

Une maison typique à l’entrée du village

Vue sur le golf Pagasétique depuis Makrinitsa

Au sud, la péninsule du Pélion ferme presque complètement le golf de Volos (son vrai nom est golf Pagasétique). Elle est alors assez près de l'île d'Eubée (en arrière plan de la photo) à laquelle elle n'est malheureusement pas reliée par ferry ou bac hors saison touristique (ce qui nous a contraint à faire le tour par la route). Là, un village de pêcheurs tranche complètement sur les autres villages de la péninsule, Trikeri, est perché sur une  hauteur et le port se situe en contrebas. Ici pas de pierres de taille ni de lauzes. Du blanc et du bleu, c'est joli comme de nombreux village grecs, mais la vue sur la mer Égée et sur Eubée est exceptionnelle.

Deux jours après, nous sommes repartis vers le nord pour Dion où se situe un site archéologique important dans la plaine de Macédoine sous le massif du mont Olympe (plus haut sommet grec avec 2900 mètres, lieu de résidences des dieux). Les visites de sites de ce type sont un peu redondantes mais on découvre néanmoins des particularités à chacun d'eux. Ce site nous a surtout permis un longue promenade car il est extrêmement étendu. Il mêle des vestiges grecs et romains et curieusement il y a les restes d'un temple dédié à Isis. J'ai appris à cette occasion que le culte d'Isis - déesse magicienne, guérisseuse, qui a reconstitué le corps d'Osiris, son frère et mari, tué et démembré par son frère et rival, Seth - avait essaimé dans le bassin méditerranéen. On associait en Grèce vers le II° siècle avant JC, Isis à Déméter, déesse de l'agriculture. Un peu plus loin on trouve les vestiges des thermes dont on voit les larges canalisations en argile. Le plus intéressant reste le musée du site un peu plus loin dans le village de Dion qui se décompose en deux bâtiments, dont l'un a été construit spécialement pour exposer et protéger l'immense mosaïque qui constituait le sol dans une pièce de 100m² de la villa dite de Dionysos retrouvée sur le site. On peut contempler l'œuvre depuis une galerie qui en fait le tour au premier étage.

 

La mosaïque de la villa Dyonisos

Le soir nous arrivons à Lithochoro (ie : village de pierre) au pied du massif divin, d'où partent les randonnées sur le massif et les ascensions vers le sommet. Nous nous serions contentés, le lendemain matin, d'une petite marche à pied, en montant d'abord le plus haut possible en voiture mais le temps avait changé comme souvent en montagne et le brouillard occultait totalement la résidence divine. Nous avons donc décidé de rejoindre plus vite que prévu notre étape suivante de 4 jours à Veria sur notre route vers Thessalonique.

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