
Voyage à Athènes, Chios, Rhodes I
Cette année, contrairement à l'année dernière, le mois de mai n'est pas très clément en Crète. La mer est encore fraîche et le vent tout autant. Nous avons eu de la grisaille jusqu'à notre départ le 10 mai où nous avons repris nos valises pour faire de nouveau un voyage. Cette fois-ci dans les Cyclades et le Dodécanèse, à Chios et Rhodes. Depuis longtemps nous voulions découvrir des îles que nous ne connaissions pas, notamment Chios, île des lentisques pistachiers qui donnent le Mastic, résine utilisée depuis l'antiquité pour ses effets antimicrobiens gastriques et buccaux et son blanchiment des dents. Elle sert aussi en cosmétique et en confiserie du fait de son goût parfumé. Après la deuxième guerre mondiale et l'essor du chewing-gum américain, une coopérative grecque a été créée pour produire sa propre gomme à mâcher parfumée au mastic.
Rhodes, j'y avais séjourné en 2018 au calme quand je terminais un roman Les hasards objectifs (que je diffuse en Pdf sur demande). A cette occasion, j'avais aussi ébauché une nouvelle, Sauvé par les livres qui a pour cadre cette île, et que je n'ai terminée qu'en 2021.
Monique ne connaissait pas Rhodes. Le fait qu'elle soit desservie par ferry depuis Sitia nous a fait choisir cette destination. Initialement, nous devions donc nous y rendre depuis Sitia en passant par l'île de Karpathos, à mi-chemin sur le trajet. Puis de Rhodes nous pensions nous rendre à Chios en ferry en passant pas Samos. Manque de chance, il n'y a pas de combinaison de ferries pour aller de Rhodes à Chios sans de multiples détours. Nous avons donc pensé qu'en avion ça marcherait mais de nouveau, manque de chance. De Sitia à Rhodes ça marche, mais depuis Rhodes, pour aller à Chios, il faut passer par Athènes.
Nous avons finalement tout revu. Ce qui a donné le trajet suivant : Sitia > Athèes > Chios > Athènes > Rhodes > Sitia, en considérant que passer par Athènes nous donnerait l'opportunité de découvertes nouvelles. Nous avions notamment raté le musée Fassianos en avril. Il était fermé le jour où nous souhaitions nous y rendre. Donc la contrainte de transport s'est transformée en opportunité retourner à Athènes où nous avons nos "habitudes" et de visiter ce musée. Ce fut aussi l'occasion de faire une longue promenade sur la colline des muses. Le 10 au soir nous sommes donc arrivés dans la capitale grecque et le dimanche nous étions devant la porte du musée Alekos Fassianos dès l'ouverture. Je joins quelques photos de tableaux. Nous avions connu ce peintre il y a 3 ans à Sitia. Une reproduction d'un de ses tableaux était affichée dans le bureau d'une courtière en assurance qui assure notre appartement. Et nous avions vu en septembre 2022 une expo à la galerie Élysées Saint-honoré, rue d'Aguesseau à Paris : Yves Navarre rencontre Alekos Fassianos. Le peintre et l'écrivain étaient de grands amis.
L'après midi nous avons fait une longue promenade sur la colline des Muses, où se tenait dans l'antiquité l'ecclésia, l'assemblée des citoyens. Elle permet de survoler à 360° Athènes et la côte au sud et surtout une vue merveilleuse sur le Parthénon sur sa façade ouest, celle de son entrée.
Lundi 12 départ pour Chios, vol de 45 minutes en ATR 42, avion à hélices très utilisé dans le trafic aérien des Cyclades, comme celui dont nous avons l'habitude entre Sitia et Athènes.