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Stanislas Engrand

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24 Apr 2021

Le Livre de Lumière

ATARAXIE est le premier poème de mon quatrième recueil Le Livre de Lumière (20 textes écrits lors de mon séjour en Crète en 2019 et 2020) à présent disponible sur commande (stanislas@stan-engrand.fr / prix 6 € + 2 € d'envoi).

 

ATARAXIE

 

Ataraxie, mot retrouvé

Dans un lexique d’espoir et de sagesse.

Je t’invoque en apaisement,

Du flot d’angoisses dont ruisselle le monde.

 

Puisses-tu, Ataraxie, faire la paix

De l’humanité écrivant sa propre mort.

Tu portes l’armure antique, moi rien

Qu’une boussole détériorée

Et je vomis les pulsions morbides,

Terrain de jeu de fantômes en maraude,

Errants malheureux de l’Histoire en dérive.

 

Puisses-tu éviter les guerres probables ?

Nul ne peut savoir la destruction

Que la démence provoquerait.

Celui qui le premier tirerait,

Pétrifierait le monde déjà résigné

A donner du pouvoir à des trompeurs

Qui jouent la planète au poker-menteur.

 

Je voudrais apprendre ta langue

D’où j’entends le verbe primordial

Contre la folie assassine, je t’invoque

Mais tu restes impassible !

Ne me donneras-tu comme la pythie

Qu’une espérance en forme d’énigme ?

 

Ne me demande pas de rester stoïque

Au mépris de mes propres peurs,

Je veux revenir au jardin d’Épicure

Trouver le plaisir de vivre et réduire les douleurs

Je voudrais être en mesure

D’aider un monde qui se meurt.

 

Puisses-tu m’enseigner de nouveaux sens

Qui auraient manqué à l’intelligence

Des philosophies et des sciences ?

J’écris ces mots comme un spéléologue

Qui cherche dans les cavernes du réel,

A découvrir qui tire les ficelles.

 

Ataraxie !

Je voudrais retrouver l’enthousiasme de l’aube,

Le renouveau que j’espérais chaque jour.

Donne-moi la joie de marcher en silence,

De bannir l’aveugle violence,

Dans les rues devenues champs de bataille

Où les hommes se mitraillent.

 

J’écris ces mots faute de crier

Car dans mon larynx menace la censure

De l’odieux sphinx et des morsures.

Puisses-tu créer l’alphabet

Capable de sauver l’humanité 

Car j’ai peur, Ataraxie, d’avoir perdu

Le fil des mots qui pourraient le faire.

 

Doux pourtant m’est ton nom retrouvé,

Il insuffle de la vigueur dans mes poumons,

Vent du large qui gonfle mes voiles

Sous la beauté menacée des étoiles.

Il me fait rêver d’avenir pacifié

Contre les menaces qui feraient de l’avenir

Le malheureux perdant du passé.

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23 Apr 2021

Vaccination

Nous avons enfin pu nous faire vacciner mais à Paimpol. Impossible de trouver sur Saint Malo, Dinan ou Dinard, qui sont proches voire Lamballe. Pour le coup ça nous a fait 240 km A/R.

Mais ça valait le coup car à Paimpol c'est un vaccin Pfizzer qui est utilisé mais surtout on a eu pour nous seuls tout le camping municipal qui est très agréable et magnifiquement situé dans l'anse de Beaufort où se situe une abbaye dans un lieu très calme séparé de la mer par une roselière (culture du roseau). Il venait de rouvrir et nous étions les premiers clients de la saison et les seuls du jour.

Le camping est situé à côté de l'abbaye de Beaufort, dont l'église termine tranquillement sa vie en révélant son squelette.

Même ses arcs-boutants sont en voie d’effondrement. Les autres bâtiments sont encore en bon état et utilisés pour des activités culturelles.

Temps exceptionnel et promenade superbe avec vue sur la baie de Beaufort (2 km à l'est de Paimpol) à marée basse et sur la mer avec les nombreux récifs et l'île de Bréhat à quelques kilomètres. Bref un joli dépaysement et un bon vaccin.

A noter : une organisation exemplaire, sur rendez-vous (obtenu rapidement par le site Keldoc.com), une prise en charge rapide et des gens très aimables et efficaces. C'est un vrai plaisir de parler de ce qui va bien. J'en ai en effet assez des médias qui ressassent ce qui ne marche pas et parlent rarement de ce qui va bien.

 

La roselière entre prairie et mer

  L'abbaye

L'abbaye et son église en ruine

Le chemin vers la baie

  La baie de Beaufort à marée basse




Commentaires


24/04/2021 12:07
Meriem ferradou

Endroit sympa pour un confinement !

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22 Apr 2021

20 avril 2021 au cap Fréhel et à Saint Cast

Le phare en contre-jour

Le fort Lalatte depuis le cap Fréhel

 

La plage de Saint Cast vue de la pointe de la Garde

 

La villa (anciennement hôtel) Ar Vro depuis la pointe de la Garde

 




Commentaires


22/04/2021 16:15
Meriem ferradou

Que de souvenirs d’enfance et de vacances aussi bien à l’hôtel Arvro que dans la villa de tante Germaine pointe de la Garde ! St Cast, St Malo, Dinan, le cap Frehel et plein d'autres lieux que nous avons visités avec nos parents et particulièrement avec maman..... j'ai eu l'occasion de passer à St Cast et la région avec Daniel il y a une dizaine d'années....je pense ou peut-être plus. Bises à vous deux.

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19 Apr 2021

Mon blog évolue

J'avais entrepris d'écrire un blog lors de mon séjour en Crète de septembre 2019 à décembre 2020. Je l'ai naturellement arrêté à mon retour.

J'ai néanmoins décidé de tenir un blog "général" comme une sorte de journal pour publier au gré des jours des articles sur des sujets divers mais principalement autour de mes productions littéraires : roman en cours, nouvelles, poésies. Mon blog de Crète devient ainsi une catégorie de mon blog actuel. Vous pouvez le retrouver en cliquant sur le bandeau du haut sur "Crète 2019/2020, ou encore à chaque écran dans catégories où sont regroupées touts les thèmes autour desquels j'ai publié un ou des articles. 

Nous passons Monique et moi le confinement à Saint Malo dans le quartier de Saint Servan, près de la tour Solidor. En photo principale, les fameux brise-lames de la grade plage du Sillon à l’est de la ville close, Intra-muros. Il fait très beau mais froid. Depuis dix jours le vent du nord est glaçant le matin mais à partir de midi on sent bien gagner petit à petit un climat de printemps. Il y a pire lieu pour le confinement que cette partie des Côtes d’Armor même si nous avons dû modifier nos projets lors de l’annonce de ce nouveau confinement. Nous nous promenons beaucoup avec deux destinations de prédilection : l’estuaire de la Rance qui va jusqu’à Dinan et la partie de la côte située entre Saint-Malo et Cancale. La photo ci contre est celle de la baie de Saint Suliac à 10km en amont de Saint Malo. Un ancien village de pêcheurs, magnifique, estampillé "plus beaux villages de France".

En voyant des Doris, petites barques à la proue et la poupe relevées, ancrées dans le port j'ai pensé aux pêcheurs d'Islande de Pierre Loti, qui partaient pêcher la morue. C'étaient des barques à fond plat, maniables et facilement empilables sur les grands trois mats morutiers. Ils étaient deux par Doris, en pleine mer pour une journée entière et certains ne revenaient pas.

Je suis souvent venu à Saint Malo et Cancale, villes emblématiques de la Bretagne nord mais je n’étais jamais allé me promener entre les deux. La côte est parcourue par un GR particulièrement bien entretenu qui permet de découvrir des criques, des plages de sable très fin et des anses très belles, avec des dunes entretenues et surtout protégées. De nombreux pins surplombent la côte découpée et lui donnent un air presque méditerranéen. La couleur de la mer est magnifique, entre vert et bleu selon les fonds et le ciel. Pas par hasard qu'on parle de côte d'émeraude.




Commentaires


22/04/2021 16:26
Marc

Bonne idée! ça fait plaisir de te retrouver. La présentation est belle et "fonctionnelle". Si nous la devons à Fabrice, compliments à Fabrice!

23/04/2021 13:59
Laure

J’ai justement découvert Pêcheurs d’Islande récemment. Rude vie pour ces « islandais » et leurs familles... Profitez bien de l’air marin et du soleil.

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05 Jan 2021

Vœux 2021

Recevez mes vœux pour cette nouvelle année. A cette occasion, je vous offre un texte poétique/philosophique sur le silence dont notre monde a oublié la valeur. Je me sens en permanence en butte à des cacophonies de toute provenance, comme s'il fallait absolument occuper l'espace sonore.

Et vous ?

Voici donc ÉPILOGUE CRÉTOIS suivi de ÉLOGE DU SILENCE.

 

ÉPILOGUE CRÉTOIS

 

Un jour que le coucher de soleil était particulièrement beau, depuis la terrasse de ma maison crétoise, je me suis dit que j’allais écrire un poème pour parler de mon émotion face à ce spectacle unique et pourtant quotidien.

Comme j’avançais dans l’écriture, j’eus de plus en plus l’impression de répéter ce que d’autres avaient déjà dit. Impression de n’avoir rien de nouveau à écrire.

Comme souvent lorsque j’écris, j’ai changé l’angle de démarrage, raturé, recommencé. Toutes les tentatives restaient infructueuses. Jamais je n’avais rencontré pareille résistance du sujet. Comme une pierre que le ciseau du sculpteur ne parvenait pas à entamer.

Las de ces échecs, je me suis résolu à ne rien écrire sur le coucher de soleil. Alors c’est le silence qui m’a inspiré, thème particulièrement actuel tant l’espace médiatique et politique sont encombrés de discours cacophoniques.

J’ai vécu de longs moments de silence lors de mon séjour en Crète. J’ai pu le sentir, l’écouter, le goûter, le toucher. Il n’est pas unique, il est multiple comme les vents rarement absents de l’île. Si le Meltem, vent du nord domine dans la mer Égée, le vent peut aussi venir des autres directions, avec ses rythmes et ses tempos.

Ainsi comme le vent, le silence peut-il être chaud ou froid, long, violent, menaçant. Il peut être doux comme le Meltem qui apporte un peu de fraicheur quand le temps est chaud mais menaçant, en automne, soufflant en rafales accompagnées de pluie et d’orage.

Le silence, comme le vent parle mais il faut le traduire pour le comprendre. Les marins savent apprendre le vent. J’ai essayé d’apprendre la musique du silence.

 

 ÉLOGE DU SILENCE

 

Le silence, divers comme le vent et le soleil

Comme la pluie l’orage et la neige

Est porteur de couleurs, de mélodies

Enveloppées de mystère.

Il peut être Infernal et désespérant

Mais toujours demande à être compris.

 

Il faut du temps, de la patience pour l’aimer,

Il nous apprend à méditer

l’existence de la minute comme le poids des ans.

Ami intime de notre pensée,

Il aime sa compagnie.

 

Essentiel à la musique

Il est présent dans les mélodies

Il enseigne qu’il faut se taire

Pour gouter la beauté qui les empreint.

 

Celui du réveil, n’est pas celui du soir,

Ni de la nuit ni du quotidien,

Ni  du feu ni du sommeil.

Chacun porte ses mots, simples paroles

Arias ou cantates sublimes.

 

Le silence nous mène à l’oubli du tumulte

Des verbeux palabres.

Il balaie sans coup férir l’inanité des histrions,

Les cacophonies.  

 

Doux, triste, joyeux, inventif, inouï,

Il n’est jamais indifférent

A qui prend le temps d'écouter.

 

 

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