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Stanislas Engrand

Articles taggés "fleurs"

17 May 2020

L'été au printemps

Depuis le déconfinement, le 4 mai dernier, le soleil c'est senti autorisé à transformer le printemps en été. Il fait très chaud et très beau. Hier par exemple, j'avais mis un thermomètre en plein soleil sur la terrasse et il est monté au maxi de la graduation : 52°. A l'ombre il faisait 36° et 32° dans la maison. La nuit, je dors avec 2 fenêtres ouvertes de manière à provoquer une circulation d'air, et je n'ai pas toujours besoin d'un drap. Les soirées sont magnifiques car la température redevient tenable (30°) dès que le soleil a passé la montagne ouest. La terrasse bénéficiant en outre d'éclairages somptueux (pas du tout écologiques, malgré des Led économiques individuellement mais ici en grande quantité), comme on le voit sur la photo, après diner il est délicieux de commencer la nuit par une douce soirée.

Ca fait maintenant deux semaines que je me baigne tous les jours. L'eau est d'inégale température, "chaude" au dessus, "froide" en dessous ; les masses d'eau ne sont pas encore homogénéisées.

Partout dans la montagne les fleurs disparaissent. Les magnifiques glaïeuls d'Italie ont fini leur saison. Les fruits sont de plus en plus nombreux, les raisins petits et verts grossissent de jour en jour, les amandes sont pour certaines énormes, on voit de petites cerises et je couve des yeux certains figuiers que j'ai repérés. Sous peu leurs figues seront mûres. Les mousmoulos, nèfles du Japon le sont déjà. Cette nèfle est un fruit délicieux malgré sont nom qui pour nous évoque ces fruits qu'on mange blets et qui ne sont guère appétissants. Là bien au contraire, grosses comme des reine-claude, jaunes comme des mirabelles, elles ont un goût que je dirais proche de ces dernières avec un peu de raisin. C'est juteux, sucré, délicieux. Depuis dix jours on trouve sur le marché  de Sitia des fraises délicieuses. Bref si ce n'est pas le paradis ça y ressemble. J'ai mis en photo principale un figuier de barbarie qui a commencé lui aussi sa fructification.

J'ai adopté un rythme de  vie crétois. lever tôt, sieste de deux à quatre, couché tard quand le besoin de sommeil ne s’y oppose pas. Je me baigne le matin vers 10h et quitte la plage vers 12h. Le soleil est très bronzant, voire trop et le vent permanent dans l'île, bien qu'agréable par ces températures, fait oublier le danger des UV qui sont forts (environ 2000km de latitude de plus qu'à Paris). Je ne pense pas que la chaleur puisse être supérieure en été, d'autant qu'elle est exceptionnelle. Les cultivateurs craignent que ce soit problématique pour les olives.

Je termine ce journal par une recette de délicieux sablés à l'huile d'olive et aux citrons (mais il est inutile de les envelopper de sucre glace, cf. ci-dessous étape 5). Voici l'adresse du site où je l'ai trouvée : www.ptitecuisinedepauline.com/article-sables-au-citron-et-a-l-huile-d-olive

 Ingrédients 6 personnes

  • 1 citron
  • 190 g de farine
  • 100 g de sucre en poudre ou sucre semoule
  • 1 oeuf
  • 0,5 c. à s. de levure chimique
  • 6 cl d'huile d'olive
  • 1 pincée de sel ou sel fin

 Préparation

 Étape 1 :  Préchauffer le four à 180°C ou Th.6. Râper finement le zeste de citron. Presser le citron et prélever 5cl.

 Étape 2 : Battre le sucre avec l’œuf et 5 cl de jus de citron pendant quelques minutes.Ajouter 1/2 cuill. à café de zeste de citron. Bien mélanger. Ajouter ensuite l'huile d'olive.

 Étape 3 :  Dans un autre récipient mélanger la farine, la levure et le sel.

 Étape 4 :  Verser la préparation liquide sur le mélange de farine en remuant sans arrêt pour éviter les grumeaux.

 Étape 5 :  Prélever une cuillère à café de pâte et la déposer dans une assiette remplie de sucre glace (la pâte est molle et collante, c'est normal). Rouler la pâte dans le sucre glace pour former une boule.

 Étape 6 :  Déposer délicatement la boule sur une plaque recouverte de papier cuisson, en espaçant bien les biscuits les uns des autres. Recommencer l'opération jusqu'à épuisement de la pâte.

 Étape 7 :  Enfourner environ 9 min (les biscuits ne doivent pas colorés pour bien garder leur jolie couleur jaune pâle).

 Étape 8 :  Laisser refroidir avant de les décoller.

 

 

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01 May 2020

01 Mai

Inutile de le paraphraser, je copie un extrait du site https://www.la-grece-autrement.fr/tradition-1er-mai/:

"Le 1er Mai en Grèce est, comme en France, un jour férié célébrant la fête du travail. Et comme souvent en Grèce, c’est également un jour empreint de traditions. On célèbre en effet la nature et les fleurs.

La tradition veut que le 1er Mai marque le paroxysme de la nature avant que des temps plus chauds et secs ne commencent à altérer fleurs, vert tendre des arbres, thym en fleurs ou bruyères. Ainsi, les Grecs ont pris l’habitude de se retrouver ce jour-là pour faire de grandes marches dans la nature et des pique-niques. Cette promenade, en famille ou entre amis, est l’occasion de confectionner une grande couronne de fleurs qui sera ensuite accrochée sur la porte de la maison. Le support de la couronne est généralement composée de vigne. Dans certaines régions, la tradition veut que les couronnes soient brûlées lors des feux de la saint-Jean en Juin..."

En photo, faute de muguet, un bouquet de "glaïeuls d'Italie" qui foisonnent actuellement partout et de "muscaris à toupet" dont le bulbe ici se mange, paraît-il, en hors-d’œuvre et en accompagnement des viandes.

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25 Apr 2020

25 avril

Parmi les photos, on peut voir ces merveilleux "glaïeuls sauvages" très présents en ce moment ; les fleurs d'orangers dont l'odeur ressemble à celle du jasmin. J'ai beaucoup aimé l'araignée fort petite et fort jolie (il faut grossir la photo), et surtout le papillon sur une fleur d'oranger. Un peu inquiétante une plante qui ressemble à une carnivore, vue en un exemplaire unique au pied d'un cep de vigne.

Les jours se suivent et se ressemblent. Le confinement est doux puisqu'il ne m'empêche pas de randonner. En revanche impossible de prendre la voiture pour visiter la belle île de Crète. Au minimum je fais deux heures de marche par jour et souvent autour de quatre.

Le printemps s'installe mais malgré de très belles journées ensoleillées, le vent est très présent et parfois perçant dès que se couche le soleil. Mais gare aux U.V., les nuages ne les filtre pas. Donc crème solaire indispensable.

J'ai repéré une orangeraie, apparemment exploitée mais paresseusement, sans clôture où les arbres sont couverts d'oranges très juteuses et sucrées. Régulièrement j'y vais faire mon marché. Parmi mes délices culinaires figure évidemment la sangria (uniquement oranges et citrons, ces derniers de mon jardin). Puisque je parle de cuisine, il faut que je mentionne ma découverte de la pâte "filo" qui se vend dans le commerce, pâte en multiples feuilles extrêmement fines avec lesquelles on peut faire toutes sortes de pâtisseries (dont les célèbres Baklavas) et de pitas salées, aux légumes, au fromage, etc.

J'ai vu pour la troisième fois Zorba le Grec, tiré du roman du grand écrivain Nikos Kazantzakis, je ne m'en lasse pas. J'ai commencé le roman, œuvre majeure d'un écrivain majeur. C'est à mon avis un cas rare où film et livre sont en harmonie. On passe de l'un à l'autre avec facilité et fidélité. C'est par ailleurs une œuvre de réflexion, qu'on peut à mon avis considérer comme un des très grands romans de la littérature mondiale.

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16 Apr 2020

Journal 16 04

Aujourd’hui  petite tempête. Peu de perspectives d’activités de plein air.

Depuis 10 jours c’était plein soleil. Et vent aussi, indissociable de la Crète. Depuis deux jours néanmoins le vent était tombé et j’ai pu mesurer combien cogne le soleil, très haut déjà dans le ciel par rapport à Nantes. Protection anti-UV indispensable dès qu’on se met dehors et surtout en marchant. Le vent varie selon les jours, il peut être doux et agréable mais parfois assez fort et chauffé par le soleil. Il faut prendre garde alors à la fin de journée quand décline le soleil mais pas le vent : il devient transperçant et la petite laine est de rigueur.

Hier la météo était assez bizarre. Le matin, ciel gris puis en milieu de matinée, bleu laiteux, chargé d’humidité, soleil légèrement voilé mais très chaud. Le soir, déferlement de nuages sombres puis mélange de gris clair et de bleu pour finir en couverture sombre et menaçante. Le vent a commencé à souffler cette nuit pour souffler fort ce matin. Beaucoup de rafales. La couverture nuageuse est épaisse et ne laisse pas présager un changement. Pourtant, et c’est typique ici, ça peut changer très vite. La Crète est comme un bateau en pleine mer, soumise aux caprices du royaume éolien. Le vent tourne souvent. Hier, par exemple il est passé du sud-ouest au nord-ouest et ce matin à l’ouest. La maison est sur son petit promontoire ouverte aux humeurs des quatre points cardinaux. Donc quoi qu’il arrive, on en profite, le bon et le mauvais.

Hier, en promenade jusqu’à une orangeraie pour faire le plein d’oranges et de mandarines, nous avons cueilli un peu plus loin des cédrats que l’on peut voir en photo. J’ai fait un peu d’écorces confites, c’est très parfumé alors que le fruit est immangeable cru. Très peu de chair, un jus extrêmement acide.

La nature poursuit son explosion printanière, les amandes commencent à mûrir, les fleurs d’orangers et de citronniers se déploient et sont très odorantes. Les néfliers du Japon magnifiques que j’ai enfin identifiés portent des Loquat (Mousmoulo en Grec), qui se mangent frais au printemps. Il paraît que c’est amer et sucré en même temps avec un goût mélangé d’abricot, d’ananas et de pruneau. J’aurais l’occasion d’essayer car à certains endroits, on les voit mûrir rapidement passant du vert au jaune.

Le bourdonnement des abeilles est omniprésent. On voit plein de gros criquets volants dont la carapace est incroyablement ouvragée (ça vaut le coup de zoomer sur la photo). On croirait une armure métallique ciselée. Ils se confondent avec les brindilles lorsqu’ils se posent. Gros insectes (au moins 6 à 8 cm à l’estime), lourds, ils volent lentement et peu de temps du fait de leur poids. Ils sautent bien mais pas très loin et c’est facile de les observer et de les photographier. Drôle de scène d’accouplement au milieu du chemin : soudain la femelle se met à marcher péniblement avec le mâle sur le dos, puis sautille plus loin pour enfin tenter un envol qui rate. Encore un moment avant que le mâle « lâchant prise » chacun s’envole de son côté. Parmi les choses vues dans la nature, autre curiosité : ce rassemblement de petits escargots qui ne connaissent pas le confinement.

Et pour finir, une photo d'une jolie fleur violette (Muscari). Sur la photo principale, ce sont des roses du jardin.

 

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22 Mar 2020

Journal du 17 au 22 mars

22 mars. Je reprends mon blog après mon séjour à Paris écourté par le covid 19.

J’ai pu avancer mon retour au mardi 17 à 12h juste avant le confinement. Une amie parisienne de l’habitat participatif qui avait eu la gentillesse de m’héberger en a profité pour venir se réfugier en Crète. Décision difficile car évidemment prendre l’avion constituait un risque pour nous et les autres. Néanmoins une fois sur place, hormis les courses, aucun contact sinon avec la nature et le printemps qui se prépare magnifiquement. Voyez les fleurs en photo. Trois découvertes : un coquelicot tout seul ce matin dans la montagne, des orchidées apparues en quelques jours, et des mimosas à foison sur le chemin d’accès à la maison. En revanche les oranges se raréfient mais nous avons pu en cueillir près de 5 kilos pour faire de la confiture dont ma réserve précédente est épuisée.

A Roissy les mesures « barrières » étaient assez strictes (éloignement d’un mètre cinquante entre les personnes, régulièrement contrôlées par le personnel ; touts magasins fermés). En revanche au sortir de l’avion à Athènes, avant la correspondance pour Héraklion, plus aucune distance. Etonnante ruée pour s’extraire de l’avion de manière peu raisonnée. Dans les  aéroports d’Athènes et d’Héraklion tous les magasins étaient ouverts. Lors de l’embarquement pour Héraklion, la distance de sécurité était peu respectée par les passagers qui pour une bonne partie portaient par ailleurs des masques dont la plupart fantaisistes et tous inutiles. Une Grecque que nous avons côtoyée depuis Paris était momifiée dans une djellaba blanc cassé et une écharpe de même couleur qui lui couvrait le visage et se terminait en turban. C’était assez théâtral : un personnage extraverti qui parlait par ailleurs très fort. A l’arrivée, aucune information officielle quant à l’obligation d’auto-confinement de 14 jours pour tous les voyageurs atterrissant en Grèce. Je m'informe régulièrement sur le site du consulat de France à Athènes.

Ici, tout est fermé sauf les commerces nécessaires (quincailleries comprises…). Les habitants ont l’air de prendre très au sérieux la menace et ce d’autant plus qu’aucun foyer n’a été détecté dans l’est où j’habite. Il semble qu'ils veuillent à tout prix se préserver et c'est tant mieux comparé à ce que nous avons vu dans les aéroports grecs. Apparemment il y aurait moins de 10 cas d'infection en Crète (à Héraklion) mais pas de morts à ce jour. Pour l’ensemble de la Grèce un peu plus de 400 infections et 10 morts d’après le consulat de France, au 20 mars.

L’arrivée, le mardi 17 dans la nuit fut un peu pénible : 12° dans la maison qui a mis plusieurs jours à se réchauffer grâce à l’abominable chauffage au fuel très efficace néanmoins. Depuis, le temps est assez moyen, assez venteux, sauf hier où il a fait très beau et chaud. Je reprends quand même les couleurs que j’avais perdues à Noël. Les UV passent au travers des nuages. Ceci étant, la nature est magnifique. Les photos que je joins montrent toutes ces fleurs qui tapissent le sol et même certains chemins (notamment des anémones sauvages). Je ne me parviens pas à me lasser du citronnier dans mon jardin. C’est pour moi une sorte de luxe ou du moins de richesse inouïe. Les fruits sont toujours en grand nombre et des fleurs commencent à apparaitre. C’est assez curieux et, si ma nullité en botanique ne me permet pas de comprendre le phénomène, après recherches sur le web j’ai la confirmation que la plupart des agrumes ont la particularité d'avoir des fleurs en même temps que les fruits. Bref, j’ai l’impression de vivre dans une sorte d’Eden mais j’ai hâte quand même que le soleil s’installe un peu plus. Bon, je fais l’enfant gâté… J’arrête en pensant que je suis très privilégié par les temps qui courent.




Commentaires


22/03/2020 17:41
Meriem ferradou

Ça fait plaisir de te lire et de voir des photos qui remontent le moral. L'isolement est embêtant mais nous apprécions notre bonheur de posseder la terrasse et une grande maison.. A bientôt avec de bonnes nouvelles de Crête. Bises.

23/03/2020 12:21
Laurent engrand

Salut Stan, Ça fait très envie, ton petit coin de paradis. Ici on se confine, entre télétravail et devoirs en ligne des enfants. On profite du jardin et des premiers rayons de soleil. Le moral est bon! Bises

07/04/2020 15:28
Roger

Peut-être mesures tu, cher Stan, devant tant de beautés et , bien que tu n’en parles pas, de parfums tout ce qu’un pied noir peut avoir perdu ( le pays perdu chanté par Enrico Massias ) et que je retrouvais lors de mes nombreuses croisières en Grèce. La terrasse de ta maison à elle seule est un enchantement et ce, d’autant plus, que l’on y découvre la mer! Pour terminer le genre de moquerie que tu aurais pu me décocher quand tu avais 18 ans : «  alors, on se la coule douce !! » je t’embrasse, Roger

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