
Thessalonique
Thessalonique est une ville du nord-est de la Grèce, merveilleusement bien située au fond du golf
thermaïque, regardant au sud-ouest le mont Olympe (cf.photo de titre). On y ressent l'influence maritime dans le climat, dans l’ouverture vers la mer Égée et dans son port. Nombre de courants ethniques et culturels ont forgé cette ville proche de la Turquie, de la Bulgarie et des Balkans en général.
Thessalonique a été détruite à plusieurs reprises : incendie en 1917 qui a ravagé près de moitié de la ville, deuxième guerre mondiale, guerre civile qui l'a suivie, important séisme en1978 (magnitude 6,5). Pourtant c'est une ville dynamique. Ce fut longtemps une ville cosmopolite mélangeant de nombreuses influences. Jusqu'en 1943 existait une importante communauté juive (50.000 personnes exterminées par les nazis).
C'est une ville construite en bordure de mer et accrochée à une colline. La ville haute où subsistent nombre de maisons anciennes, a été épargnée par le grand incendie de 1917. Le quartier haut, autour de la forteresse et des anciens remparts permet cette vue époustouflante sur le mont Olympe. C'est pour le reste une ville aujourd'hui très bétonnée qui recèle néanmoins de nombreux attraits, certaines parties épargnées de la ville avec d'anciens immeubles, de magnifiques églises byzantines qui soit ont été épargnées par le feu, soit reconstruites. On peut ainsi se promener au milieu d'immeubles récents et rencontrer une église byzantine comme ci-dessous, cette église dédiée à la Vierge Marie. Comme toutes les églises orthodoxes, les murs et les dômes sont couverts de fresques et pour les plus anciennes de mosaïques (cf. ci-dessous une des mosaïques de coupole de Sainte Sophie, une des plus anciennes églises de la ville. Sur la troisième photo, celle de Saint Dimitri, qui fait partie de celles qui ont dû être en partie être reconstruites après l'incendie.
Nous n'avons pu visiter tout ce qui nous intéressait car nous y étions le week-end de Pâques. C'est la plus importante fête religieuse en Grèce et tout était fermé (y compris des églises) le dimanche et le lundi. Le samedi nous avons pu néanmoins jeter un coup d’œil à deux d'entre elles pendant l'office religieux, visiter un musée d'art moderne (pas vraiment à notre goût) et malheureusement pas le musée juif. En revanche, le dimanche nous avons longuement marché dans la ville haute, pleine de petites rues, d'escaliers et de vieilles maisons pittoresques dont certaines ont été magnifiquement restaurées. On ne se lasse pas de la vue, là-haut sur la mer et le mont Olympe.
Une agréable surprise fut de découvrir un cinéma qui fait assez rétro qui nous a fait replonger dans les années 50 de France.
Bel immeuble, grande salle presque circulaire, rideau etc., un mélange de cinéma et de salle de patronage.
Le cinéma était fermé le samedi mais ouvert le dimanche de Pâques. Nous y sommes donc allés le dimanche voir En fanfare (l'orchestre de mon frère en version grecque) qui passait et nous sommes retournés le voir le lundi encore tant ce lieu nous plaisait. Le film est suffisamment sympathique pour le voir au final, 3 fois.
L'une des activités favorite des habitants est la promenade maritime, tout le long de la baie qui fait plusieurs kilomètres. Les gens marchent tranquillement, en famille le week-end et c'est alors bondé. Impossible de faire autrement que se mettre au tempo du flot qui déambule lentement. Au bout de la promenade, la célèbre sculpture des parapluies du sculpteur Giorgos Zongolopoulos.
Ce voyage a été l'occasion pour nous de relire Le fil des Souvenirs, un livre de Victoria Hislop (auteur du best-seller L'île des Oubliés) roman sur fond historique depuis 1917 sur 3 générations jusqu'à nos jours, excellente manière de s'imprégner de cette ville, de son histoire et de sa culture.
De Thessalonique, retour direct à Athènes où nous avions de nouveau rendez-vous avec l'opéra. Cette fois, ce n'était plus Puccini mais Donizetti avec Lucia de Lammermoor.