16 (suite) et 17 décembre
Le 16 apm, j'ai joué au Grand Meaulnes, en recherchant un endroit extraordinaire que j'avais vu il y a trois ans. Au sommet d'une route, on pouvait voir les deux mers, Égée au Nord, de Libye au sud. J'avais déjà cherché hier cet endroit. J’avais plusieurs fois cherché quelques temps auparavant à l'aller et au retour d'Heraklion. Javais demandé à mon hôte et à ses parents que j'avais eu l'occasion de rencontrer s'ils le connaissaient. Ils ont émis quelques hypothèses. J'ai suivi leurs conseils et puis : rien du tout. De guerre las, j'ai abandonné et suis parti découvrir l'endroit sauvage décrit dans l’article du 16/12. Au retour, j'ai pris une route que je croyais n’avoir jamais prise et par hasard je suis tombé sur le lieu recherché. La nuit tombait aussi mais il était reconnaissable par sa configuration particulière. Voilà donc retrouvée mon Yvonne de Galais. J'ai depuis retrouvé une vidéo que je croyais sur mon ordi fixe à Nantes. Dans le commentaire que j'y fais, est mentionné le lieu en question. J'aurais dû y penser plus tôt.
Le lendemain, 17, contre toute attente, j'ai pris encore un bain absolument délicieux. La plage de sable fin (pas souvent en Crète) était déserte et quand je suis sorti de l'eau sont arrivés quelques baigneurs et une femme qui promenait ses 3 chiens qui ont fait des courses et des bonds, manifestement heureux de disposer d'une grande plage.
L'après midi je suis allé revisiter le site de Cnossos, dont l'archéologue, Arthur Evans a dirigé les fouilles début XX° et fait, ce que beaucoup lui ont reproché par la suite, des reconstitutions partielles de certaines constructions du site. Je l'avais visité il y a trois ans et trouvé détestables ces tentatives de revisitation de l'histoire. Au musée d'Héraklion, d'une formidable richesse sur la période minoenne et en particulier quant au palais de Cnossos, j'avais trouvé plus d’intérêt qu'au site lui-même. Le musée présente une grande et magnifique maquette en bois, qui bien que n’étant pas en couleur m'avait paru plus intéressante que le site lui-même. Mais en revisitant le site j'ai un peu changé mon avis, bien qu'il reste plus intéressant de visiter le musée, si l'on doit choisir entre les deux. En fait les travaux d'Evans ont le mérite de nous donner une idée même si des incertitudes subsistent, de ce que pouvait être le palais et la vie en son sein. je dois reconnaître que, notamment pour ce qui concerne les colonnes, la reconstitution est intéressante. Elles étaient pour celles qui sont tronconiques à l'envers, en bois et peinte dans cette teinte rouge très caractéristique et noir pour les chapiteaux. Pour les colonnes intérieures, c’était parfois l’inverse. J'ai lu quelque part que les futs de bois étaient utilisés à l’envers parce que les constructeurs avaient peur que les racines repoussent (à vérifier...).
Les jarres étaient gigantesques comme on voit sur les photos. Une fresque très connue représente des acrobates sur un taureau, pratique festive (très risquée sans aucune mise à mort, sauf des hommes ou femmes par accident lié à la dangerosité des acrobaties taurines). L'autre fresque représente sans doute des prêtresses. Les femmes étaient très valorisées dans la civilisation minoenne dont je parlerai bientôt parce que je la crois exceptionnelle.