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Stanislas Engrand

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04 Apr 2020

le vent du 04 avril

Je laisse aujourd'hui la vidéo parler à ma place... Il suffit de cliquer sur le fichier/vidéo en dessous de la photo.

Les branches qui s'agitent sont celles d'un olivier dans le ravin sous le mur de la terrasse sud.

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03 Apr 2020

Jardin d'Eden le 03 avril

Aujourd’hui, temps maussade le matin, puis soleil vers 12h avec une couche nuageuse légère. Belle promenade et belle récolte d’oranges et de mandarines. Cet après-midi le soleil est de nouveau voilé mais il ne pleut pas.

La vie suit son cours. Nous sommes très privilégiés puisque nous pouvons nous promener autant que nous le voulons quand le temps le permet. Il est donc rare qu’on ne puisse sortir. Hier nous avons quand même dû rebrousser chemin car des nuages noirs progressaient avec le vent du sud-ouest, chargés de pluie face à nous. Les promenades font partie de l’activité quotidienne et je ne me lasse pas de voir la nature en fleur et les arbres se couvrir de fruits (cf. l’amandier et les amandes).

Mon journal aujourd’hui se résumera aux photos de promenade avec Brida. Quelqu’un pourrait-il m’indiquer le nom des fleurs autres que le mimosa et celui de cet arbre qui a des feuilles qui me rappellent un peu celles de châtaigner, dont les fruits commencent à pousser mais que je suis incapable d’identifier. J’ai pensé au cognassier car les crétois consomment de la confiture de coing mais après vérification, ce n’est pas ça. Merci donc de votre aide si possible.

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31 Mar 2020

Journal du 31 mars

Le temps est épouvantable aujourd'hui. Pluie, orage, vent. C'est la première fois depuis mon retour il y a 15 jours, qu'il n'y a pas quelques heures de soleil dans la journée. Mais disons que ce sera une parenthèse dans ce printemps qui s'installe de plus en plus solidement chaque jour. Les amandiers sont en fleur, orangers et citronniers en font autant, ainsi que d'autres que je ne sais nommer dont celui que je mets en photo (pommier ?) en espérant que quelqu'un me donnera la réponse. Nous marchons beaucoup et j'ai l'impression de me promener dans un gigantesque jardin. Régulièrement des effluves d'origan chauffé par le soleil, sont portés par le vent et j'aime particulièrement cette odeur, comme d'ailleurs j'adore le goût de cette plante. Je joins la photo d'une oliveraie où cohabitent jeunes et vieux oliviers. Les vieux sont étonnamment taillés pour avoir de gros troncs et petites ramures. Autre photo : le colza sauvage qui lui aussi sent merveilleusement bon. Ceux de cette photo sont systématiquement disposés au pied des oliviers qu'on voit au sommet d'une colline en plein vent. La régularité fait penser qu'ils sont plantés. Le lieu est celui d'un ancien site minoen dont il ne reste rien mais qui est situé en haut d'une colline circulaire au milieu d'une vallée. Très belle vue à 360°. Et de  là, on peut apercevoir sur une autre colline de nombreux cyprès, peu fréquents ici, concurrençant les oliviers, ce qui lui donne un petit air toscan.

Confinement faisant, je fais beaucoup la cuisine et l'autre jour comme j'avais parlé de la moussaka que j'avais cuisinée, Philippe et Guylaine m'en ont demandé la recette.

Alors, du coup, j'ai décidé de la mettre à disposition sur mon blog. Plat traditionnel grec par excellence, on en trouve néanmoins diverses versions. Pour ma part j'ai concocté la mienne à partir de la version "avec pommes de terre" que j'ai découverte il y a quelques mois dans un restaurant. Comme tous les gens qui aiment faire la cuisine, j'aime créer ma recette propre et celle que je décris ci-dessous est celle que j'ai adaptée "à ma sauce". La voici pour un plat à four classique (type pyrex rectangulaire) :

Ingrédients :
 
-3 à 4 grosses patates
-2 à 3 aubergines moyennes
-3 tomates
-Viande hachée : 400 à 600g d'agneau ou de bœuf ou les deux mélangées ou éventuellement de porc (c'est très bon). Traditionnellement c'est l'agneau qu'on utilise
-Oignons
-Ail
-Origan ou thym (ma préférence va à l'origan, il faut dire qu'ici on en trouve à profusion dans la nature), frais si possible
-Béchamel (environ 1,2 litre donc environ 35 cl de lait.
 
Recette :
 
Rondelles de patates (entre 0,4 et 0,6 cm d'épaisseur) précuites à l'eau ou à la vapeur.
Aubergines coupées en rondelles de 0,3 à 0,4 cm d'épaisseur. Les faire dégorger au sel et les  rincer abondamment. Les cuire légèrement à l'huile d'olive.
Fondue de tomate avec oignons ail et herbes.
Huiler d’huile d'olives le fond du plat, y disposer les patates puis la fondue de tomate.,
Puis une couche d'aubergines.
Puis la viande,
puis une couche d'aubergines,
Puis la Béchamel.
 
Cuisson : 30' à 200°.
 
Bon appétit.

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26 Mar 2020

Journal 26 mars

Le temps est très moche aujourd'hui alors je mets en image principale une photo d'amandes, prise en macro il y a deux jours en randonnée (malheureusement il y a du flou sur les feuilles). Tout le monde sait qu'une amande ne fait pas le printemps mais ça aide... Nuages, pluie et rafales de vent. Courses à Sitia pour la semaine. Les gens sont assez respectueux des gestes barrières et le nombre de clients dans le magasin est limité. Mais de temps en temps on constate des oublis de respect des distances par exemple, notamment quelqu’un qui téléphonait et semblait complètement oublier la situation. C'est toujours la même chose avec les smartphones. On oublie son environnement. On décompte aujourd'hui 12 infections au covid-19 en Crète et 2 réanimations sans décès.

Lecture, écriture (j'ai remanié ma nouvelle "Sauvé par les livres" et je joins le fichier ci-dessus, normalement téléchargeable après ouverture), coupe de bois pour faire de belles flambées. Et puis je fais beaucoup la cuisine. Il faut dire qu'ici, avec les légumes à profusion, on peut faire de délicieux plats. J'ai fait une moussaka dans les (presque) règles de l'art, avec une couche de patates au fond du plat. Je ne l’avais jamais faite ainsi. Quel délice...

Dernièrement j'ai relu "l’ile des oubliés", roman sur le confinement des lépreux sur l'île de Spinalonga à une soixantaine de kilomètres d'ici, jusqu'en 1957 année où l'on a disposé d'un traitement antibiotique. C'est évidemment très différent comme situation mais en période de confinement, ça interpelle sur les comportements humains et l'ignorance liée aux conditions réelles de la maladie et de sa transmission. Un roman poignant.

 Je ne peux résister à publier un joli dessin humoristique transmis par une amie confinée à Paris.




Commentaires


27/03/2020 10:05
Meriem ferradou

Tu parles de "l'île des oubliés ", j'ai tout de suite pensé à ce livre lors de notre mise en confinement. C'est un livre que l'on oublie pas! Merci pour les photos qui nous donnent du baume au coeur. Prends soin de toi. Bises.

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25 Mar 2020

Journal du 23 au 25 mars

En photo principale et très grossie, une orchidée dont de nombreuses variétés poussent ici.

Lundi 23

Les conditions de confinement ont été durcies et correspondent à celles de la France. On ne peut sortir sans une attestation, les nôtres en Anglais. 13 morts pour plus de 500 infections.

Mais aujourd’hui c’est vraiment le printemps. Très très beau temps. La nature change de jour en jour. La météo avait péché par précaution. On peut manger dehors, il fait chaud.

Nous sommes ici environnés d'oliveraies et depuis fin janvier c'est la période de la taille. A certains endroits, c'est une taille sévère pour doper les jeunes oliviers (cf. photo). Les pick-up sont chargé à rompre les amortisseurs de grosses branches qui serviront de bois de chauffe l'hiver prochain et les rameaux sont brûlés sur place. Ca sent bon dans la montagne.

Malheureusement j’ai découvert un bidon vide de glyphosate dans une oliveraie et, je ne sais pourquoi accroché à une branche.

Comme les soirées sont encore fraîches, je fais des réserves de bois. J'en coupe dans des vallons où je sélectionne des grosses branches mortes. Comme je ne peux prendre la voiture pour ce faire, je cherche des "gisements" plus près de la maison. J'ai traîné un petit arbre presque mort qui ne demandait qu’à être déraciné, à l’aide de ma corde (achetée au poids en quincaillerie au début de mon séjour). J’ai fait la bête de somme jusqu’à la maison en traînant l’arbre sur la route. J’en ai coupé une belle bûche que demain je continuerai à débiter (cf. photo).

Mardi 24

Belle randonnée, beaucoup de descentes et de montées. La maison est accrochée sur un coteau au dessus d'une vallée qui se subdivise en plusieurs vallées secondaires, entourant des collines. Ainsi on passe de vallée en colline et l'inverse, ce qui fait au bout du compte de beaux dénivelés. Pique-nique au sommet d'une éminence surmontée d'un église que l'on voit depuis la maison et qui depuis longtemps me narguait car faute de cartes des chemins, il faut découvrir par essai-erreurs la bonne voie. C'est un grosse église, de plan orthodoxe classique en croix, coiffée d'une coupole. Il y en a beaucoup d'autres parsemées dans les montagnes mais qui sont beaucoup plus petites, des chapelles rectangulaires. Elles sont généralement ouvertes. Beaucoup de buissons d’amandiers dont les jeunes fleurs (cf. photos) sont magnifiques et très odorantes.

Mercredi 25 (fête nationale, jour férié). En Grèce, il y a deux fêtes nationales. Celle d’aujourd’hui commémore la date du 25 mars 1821, où l'on situe le début de l'insurrection nationale contre l'Empire ottoman. Et celle du 28 octobre (férié aussi) Επέτειος του 'Οχι, ie : commémoration de l'Ochi (Non) du Général Métaxas, le 28 octobre 1940, aux exigences de Mussolini, qui a déclenché l'invasion italienne et a conduit à la première victoire des Alliés.

Triste nouvelle : la Grèce compte plus de 800 cas de covid-19 ce soir et 22 décès. On peut aussi se dire que c'est peu par rapport à l'Italie ou même la France mais ça augmente tous les jours. Pour la Crète, pas d'infos aujourd’hui.

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