Début novembre 2020

Il fait un temps très désagréable depuis la début du mois de novembre. Nuages, vent, pluie et peu d’éclaircies. Il ne fait pas froid - selon les jours entre 18° et 20°- mais le vent donne une impression de froid. Il y a trois jours j’ai néanmoins profité des rouleaux pour me baigner à Sitia, ça m’a rappelé Pornichet par mauvais temps en été. Rien à voir avec le temps à la même époque l’an passé. Je me baignais tous les jours. Cette année c’est vraiment l’automne qui est arrivé.

Dorénavant nous sommes confinés. Toute la Grèce, Crète incluse bien qu’il y ait très peu de cas ici. La seule consolation est que nous pouvons marcher dans la montagne où nous ne croisons que quelques cultivateurs qui commencent la récolte des olives. Nous faisons de grandes balades comme lors du premier confinement. Depuis la fin octobre on trouve à foison des grenades et des figues de barbarie sur les bords des chemins. On commence à trouver des oranges et des citrons (l’an passé j’en ai cueilli jusqu’au début juin) et les clémentines vont arriver. Depuis deux jours on arrive à faire des promenades entre les moments de pluie. Et bien sûr Brida nous accompagne. On peut la voir en photo à l’entrée du village d’Agios Spiridonas devant le magnifique bougainvillée dont les fleurs ont explosé début octobre.

Seule consolation du moment : les élections américaines, ou plutôt leur résultat. Un psychopathe de moins au pouvoir !

Je poste quelques photos. Dans l’ordre :

-          Brida et le bougainvillée, des figues de barbarie, des grenades, des olives peu avant le début de la récolte, Trump viré par la statue de la liberté

-          4 photos prises dans un musée thématique de la mythologie, c’est comme cela qu’il s’appelle tout en ressemblant à un parc d’attraction. C’est assez criard et mal dégrossi mais les références mythologiques et les quelques explications sont assez fidèles aux récits mythologiques. Il se situe à côté de la grotte de Psychro qui revendique, en concurrence avec celle du mont Ida, d’avoir été le lieu mythologique où Zeus fut allaité par la chèvre Amalthée. Le tout est situé sur le haut plateau du Lassithi à 1000 mètres d’altitude, grand plateau fertile mais de moins en moins cultivé. La première photo : Diogène dans une gigantesque jarre peu confirme à la légende de son tonneau, puis Poséidon et une imitation des Cariatides du Parthénon puis une horrible caricature du Zeus de Phidias et enfin Pluton (ou Hadès) avec Proserpine (ou Perséphone) dans le royaume souterrain des enfers parfois nommé Hadès.

-          Le platane de Krassi situé dans la montagne avant d’atteindre le plateau du Lassithi en venant de Malia, site Minoen important au bord de la mer Egée. C’est un platane de plus de mille ans, vénéré par les crétois du Lassithi qui vénèrent aussi l’écrivain Nikos Kazanzaki (auteur du non moins vénéré roman Zorba le Grec) qui venait souvent méditer ou écrire au pied de cet arbre magnifique.

-          De nouveau l’hibiscus du jardin qui semble adorer le climat très automnal et une tardive apparition du soleil au couchant après une journée de pluie.

Tripiti

Tripiti est une plage sans village, sur la côte sud de Crète, à peu près équidistante de l’est et l'ouest. C'est le paradis des chèvres (comme on peut le voir sur une des photos et sur la vidéo). Quelques caravanes ou habitations légères y sont disposées. En été il y a du monde le weekend et des vacanciers dans des caravanes mais le lieu est en temps ordinaire surtout fréquenté par des randonneurs, des chasseurs (malheureusement nombreux qui chassent le lièvre et la perdrix) et des camping-cars qui s'aventurent sur la piste cahoteuse et caillouteuse qui y mène.

J'y ai passé deux jours samedi 15 et dimanche 16 octobre et rencontré un Suisse de Zurich, Werner, qui voyage seul dans son pickup 4x4 et qui monte la tente tous les soirs (cf. photo piquée sur son site : www.wwtravelers.net/was-macht-werni-g-so-auf-seinen-reisen/oktober-2020/). Un voyageur qui parcourt depuis 4 mois  l'ensemble des Balkans. Le lendemain est arrivé un autre Suisse de Morges (près de Lausanne), Didier (comme mon ami Didier de Montreux) qui, contrairement à Werner, parle le français mais pas l’allemand. Didier voyage seul aussi mais avec un pickup aménagé avec une cellule d'habitation.

Le lieu se mérite. Il suffit de regarder les photos de piste dans la montagne pour comprendre la difficulté d'accès. On peut aussi y accéder par un canyon peu recommandable aux autres véhicules que des 4x4. On peut voir sur deux des photos, un passage dans une gorge très étroite (environ 3,5 mètres de large).

J'y suis revenu avec Monique, que je suis allé chercher vendredi 23 à Heraklion. Nous y sommes restés le samedi et repartis le dimanche midi. Il y avait très peu de monde. En montant à pied dans le canyon nous avons trouvé une charmante taverne où nous avons mangé un ragout de porc crétois aux haricots et tomates, précédé de paximada (pain grillé deux fois, comme les biscottes) avec de l'origan local et de l'huile d'olive, de la feta et des olives et pour finir du raisin gracieusement offert comme c'est la coutume ici. Tout ça pour 14 €...

Et pour finir, deux photos prises à la maison : un ciel de lever de soleil avec des couleurs étonnamment bien rendues par l'appareil de photo de mon smartphone et l'hibiscus du jardin qui se porte à merveille.

Voyage dans le Péloponnèse

Très beau voyage dans le Péloponnèse.

Étymologiquement c'est l’île (nisi en grec) de Pélops, du nom de ce personnage mythologique qui fut tué par son père Tantale, qui ami des dieux bien que mortel, voulut leur faire une "farce". Il le leur servit à manger au cours d'un festin en leur honneur. Seule Déméter mangea un morceau d’épaule, les autres comprirent ce que c’était et rendirent Pélops à la vie avec une épaule en ivoire pour remplacer celle qui avait été mangée.

Avec Monique, cet été, avant qu’elle ne reparte pour la France, nous sommes allés à Athènes via le ferry pour revoir d’abord les plus beaux musées dont le magnifique musée cycladique qui possède la plus belle collection au monde de ces fameuse statuettes dites cycladiques.

De là, première étape à Epidaure, l’un des endroits que j’aime le plus en Grèce (du moins de ce que j’en connais). Le théâtre de douze mille places a été préservé et restauré. On l'utilise encore.

Puis Mycènes la cité d'Agamemnon et de sa femme Clytemnestre, première grande civilisation grecque.

Puis Monemvasia tout au sud d'une des péninsules est. C'est un village fortifié sur une Ile séparée du continent par une étroite levée de terre. Site exceptionnel.

Enfin Olympie au Nord-ouest, est un site archéologique majeur et son musée est remarquable. Le stade Olympique est encore visible et une partie du tunnel qui permettait le passage des athlètes.

Retour à Athènes. Monique m'a offert pour mes 68 ans un florilège d'airs d'Opéra dans le théâtre d'Hérode au pied du Parthénon, sur le flanc nord-est de l'Acropole. Grandes sensations !

 Dans l'ordre des photos : 3 pièces du musée cycladique (2500 avant JC), à Mycènes masque mortuaire en or et tombe d'Agamemnon (1600 avant JC), 2 prises de vue de Monemvasia, stade d'Olympie et vestige du tunnel par lequel passaient les athlètes et statuette du musée d'Olympie.

Retour en Crète

Je suis parti pour la France avec Claire et Isabelle, le 07 août, après avoir passé dix jours à leur faire découvrir quelques uns des lieux magnifiques que j'ai pu moi-même découvrir depuis un an dans l'ile. Puis retour en Crète en septembre.

Mon amie Monique et moi avons acheté un "fourgon aménagé", que nous avons appelé Le Maraudeur en souvenir de la maison La Maraude qu'elle a dû vendre peu avant notre rencontre en janvier 2019. Elle prendra sa retraite fin mars prochain et nous voyagerons dans  maison sur 4 roues.

Le 25 septembre je suis allé le récupérer à Nantes et l'ai "descendu" en Crète avec avec mon vieil ami et complice de rando et de voyage, Didier. Nous avons fait un voyage un peu fatigant à travers l'Italie jusqu'à Brindisi puis ferry pour Patras dans le nord du Péloponnèse puis ferry du Pirée à Héraklion. Arrivé sur l'île, nous avons fait un séjour dans l'ouest, à Elafonissi, merveilleux lagon assorti d'un Ile sauvage qui porte ce nom. Le paradis.

On peut voir sur les photos l'île d'Elafonissi, en face de la plage, avec des rochers étrangement découpés dont cette "tête de chien" (c'est comme ça que je la vois...) avec un toupet de verdure sur la tête. La dune est parsemée de cette fleur blanche dont je ne connais pas de nom.

Avec Didier, nous avons trouvé un temps chaud et ensoleillé à notre arrivée (voire un peu trop car 2 journées de suite la température est montée à 36°).

Depuis 5 jours, ça s'est couvert de nuages et la température a baissé mais il y a beaucoup d’éclaircies entre pluies et orages. Aujourd'hui, il a fait un temps assez beau. La mer est toujours délicieuse (23° aujourd’hui) pour se baigner et nager.

Ca fait maintenant un an que je suis parti vivre en Crète. C'est vraiment un changement énorme à tout point de vue. Par apport à la France, la vie est plus facile (moins de stress, lenteur à tout point de vue avec des aspects négatifs mais beaucoup plus de positif), beaucoup moins chère, et le climat est merveilleux (sauf en hiver qui n'est pas froid mais très humide), les gens sont gentils et serviables (en revanche assez peu fiables quand il est question de location de maison ou d’achat de voiture). C'est une belle expérience qui me laissera des souvenirs magnifiques.

Ici, j'ai aussi fait l’expérience de petits séismes pour la première fois de ma vie (entre 5 et 6 sur l'échelle de Richter). C'est assez étrange comme sensation. Chaque fois la maison tremblait mais les secousses étaient assez brèves, comme une brusque et violente rafale de vent.

Pourquoi je n'aime plus les cigales

Drôle de mot "cymbalisation", que j'ai découvert sur Internet à propos des cigales, qui dans mon jardin sont à certains moments proprement assourdissantes.

Parfois ça se calme, puis quelques unes reprennent, non pas leur chant car c'est cacophonique mais leur cymbalisation. Alors, comme dopées par cet appel, toutes les cigales des oliveraies autour de ma maison et des quatre oliviers de mon jardin, reprennent leur horrible concert. Je n'aime plus les cigales.

Mais ce mot cymbalisation me plaît bien. Les cigales ne produisent pas leurs "bruits" par frottement de leurs ailes, contrairement aux criquets qui stridulent ainsi mais grâce à un organe situé dans l'abdomen : les cymbales.

"La cymbalisation est le résultat de la déformation d'une membrane (un peu comme le couvercle d'un bidon) actionnée par un muscle. Le son produit est amplifié dans une caisse de résonance et s'évacue par des évents"(source Wikipédia).