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Stanislas Engrand

Articles dans la catégorie : Journal

22 Apr 2025

La Macédoine

Veria est ville assez importante en Macédoine et se situe à un carrefour géographique. Elle n'est pas très intéressante sauf les vieux quartiers chrétiens et juifs et un petit musée byzantin. Le vrai intérêt est à 10km de là, à Vergina. C'est un lieu exceptionnel au même titre que nombre des grands lieux historiques de Grèce. Le royaume de Macédoine, en rivalité avec les cités grecques d'Athènes, Sparte, Thèbes, Mycènes, etc., y avait établi pendant longtemps sa capitale à l'époque classique (500/400 avant J.C, avant de se transporter à Pella plus au nord-est à une quarantaine de kilomètres de l'actuelle Thessalonique. Néanmoins c'est à Vergina que les rois de Macédoine firent construire leurs sépultures d'une extrême richesse. Philippe II de Macédoine le plus connu de ces rois était le père d'Alexandre dit "le grand". Philippe II soumit les autres cités grecques vers 360 avant J.C. Son fils Alexandre lui succéda et fut quant à lui ce grand conquérant qui hellénisa ceux que les Grecs appelaient des barbares (tout ceux qui n'étaient pas Grecs), de l'Asie mineure jusqu'à l'Inde et de l'est du bassin méditerranéen jusqu'à L'Égypte, fondant des cités portant son nom (une trentaine). Sauf erreur de ma part seule l'Alexandrie égyptienne a conservé son nom. Alexandre, était une sorte de surdoué, grand meneur d'hommes, génial élève du génial Aristote qui fut son précepteur durant 3 ans. Nous avons pu découvrir durant notre voyage  ce personnage que nous ne connaissions qu'à peine : attachant et monstrueux, visionnaire qui contrairement aux autres Grecs considérait que les barbares avaient des cultures et des coutumes qu'il fallait respecter tout en les hellénisant. Autre face de la médaille : il fut un de ces monstres que l'histoire humaine a créé et continue de créer, les Attila, Alexandre, César, Napoléon, Hitler et autres Poutine ou Trump.

Les tombeaux ont été découverts sous un tumulus très étendu. Non loin de là, d'autres tumulus beaucoup moins importants recouvraient des tombeaux de familles aristocratiques mais furent pillés. Celui-là ne le fut pas car il nécessitait de grands moyens d'excavation. Ce n'est qu'en 1977 que les tombes ont pu être mises à jour. Les tombes au nombre de 4 (celle de Philippe II, de sa femme, du fils d'Alexandre le grand et une autre personne de la famille royale non-identifiée) sont des temples de deux salles (antichambres et salle mortuaires) d'environ 20m² pour Philippe II avec des colonnes en façade et de belles scènes peintes, notamment de chasse dans des décors de montagne. Ils contenaient des trésors incroyables notamment un larnax (coffret recueillant les cendres et restes d'os des corps incinérés) en or d'une valeur inestimable, des bijoux en or, de la vaisselle d'argent et de nombreuses armes et équipements de guerre, casques, cnémides (jambières) ornées, finement ciselées. D'autres tombeaux de ce type ont existé en Macédoine et on en trouve ailleurs. Nous avons pu en visiter deux autres qu'on nous a ouvert tout spécialement car ils sont beaucoup moins "touristiques" et qu'il n'y avait aucun touriste quand nous y sommes passés, contrairement à Vergina. Le tumulus originel a été reconstruit sous forme de dôme végétalisé et offre une place considérabe au musée qui a été créé autour des tombeaux.

De Veria nous avons fait deux excursions intéressantes : d'abord la ville d'Edessa qui est construite sur une plaine en haut d'un massif rocheux dont une partie est en bordure de falaise d'où des chutes d'eau provenant des rivières qui sillonnent Edessa, sont impressionnantes. Ensuite nous sommes montés dans la montagne pour aller de nouveau nous baigner dans des retenues d'eau de sources chaudes.

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24 Apr 2025

Thessalonique

Thessalonique est une ville du nord-est de la Grèce, merveilleusement bien située au fond du golf thermaïque, regardant au sud-ouest le mont Olympe (cf.photo de titre). On y ressent l'influence maritime dans le climat, dans l’ouverture vers la mer Égée et dans son port. Nombre de courants ethniques et culturels ont forgé cette ville proche de la Turquie, de la Bulgarie et des Balkans en général.

Thessalonique a été détruite à plusieurs reprises : incendie en 1917 qui a ravagé près de moitié de la ville, deuxième guerre mondiale, guerre civile qui l'a suivie, important séisme en1978 (magnitude 6,5). Pourtant c'est une ville dynamique. Ce fut longtemps une ville cosmopolite mélangeant de nombreuses influences. Jusqu'en 1943 existait une importante communauté juive (50.000 personnes exterminées par les nazis).

C'est une ville construite en bordure de mer et accrochée à une colline. La ville haute où subsistent nombre de maisons anciennes, a été épargnée par le grand incendie de 1917.  Le quartier haut, autour de la forteresse et des anciens remparts permet cette vue époustouflante sur le mont Olympe. C'est pour le reste une ville aujourd'hui très bétonnée qui recèle néanmoins de nombreux attraits, certaines parties épargnées de la ville avec d'anciens immeubles, de magnifiques églises byzantines qui soit ont été épargnées par le feu, soit reconstruites. On peut ainsi se promener au milieu d'immeubles récents et rencontrer une église byzantine comme ci-dessous, cette église dédiée à la Vierge Marie. Comme toutes les églises orthodoxes, les murs et les dômes sont couverts de fresques et pour les plus anciennes de mosaïques (cf. ci-dessous une des mosaïques de coupole de Sainte Sophie, une des plus anciennes églises de la ville. Sur la troisième photo, celle de Saint Dimitri, qui fait partie de celles qui ont dû être en partie être reconstruites après l'incendie.

 

Nous n'avons pu visiter tout ce qui nous intéressait car nous y étions le week-end de Pâques. C'est la plus importante fête religieuse en Grèce et tout était fermé (y compris des églises) le dimanche et le lundi. Le samedi nous avons pu néanmoins jeter un coup d’œil à deux d'entre elles pendant l'office religieux, visiter un musée d'art moderne (pas vraiment génial à notre goût) et malheureusement pas le musée juif. En revanche, le dimanche nous avons longuement marché dans la ville haute, pleine de petites rues, d'escaliers et de vieilles maisons pittoresques dont certaines ont été magnifiquement restaurées. On ne se lasse pas de la vue, là-haut sur la mer et le mont Olympe.

Une agréable surprise fut de découvrir un cinéma rétro qui nous a fait replonger dans les années 50 de France. Bel immeuble, grande salle presque circulaire, rideau etc., un mélange de cinéma et de salle de patronage. Le cinéma était fermé le samedi mais ouvert le dimanche de Pâques. Nous y sommes donc allés le dimanche voir En fanfare (l'orchestre de mon frère en version grecque) qui passait et nous sommes retournés le voir le lundi encore tant ce lieu nous plaisait. Le film est suffisamment sympathique pour le voir au final, 3 fois.

L'une des activités favorite des habitants est la promenade maritime, tout le long de la baie qui fait plusieurs kilomètres. Les gens marchent tranquillement, en famille le week-end et c'est alors bondé. Impossible de faire autrement que se mettre au tempo du flot qui déambule lentement.

Ce voyage a été l'occasion pour nous de relire un livre de Victoria Hislop (autrice de L'île des Oubliés) roman sur fond historique de la ville depuis 1917, Le fil des Souvenirs, qui est une très bonne manière de s'imprégner de cette ville, de son histoire et de sa culture.

De Thessalonique, retour direct à Athènes où nous avions de nouveau rendez-vous avec l'opéra. Cette fois, ce n'était plus Puccini mais Donizetti avec Lucia de Lammermoor

 

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12 Apr 2025

Retour sur le continent

Après Epsidos, nous sommes partis vers la presqu'ile du Pélion, dont nous avons exploré quelques villages particulièrement intéressants. Toute la presqu'ile a profité du commerce des tissus au XIX° et début du XX°, ce qui explique de beaux villages assez riches aux maisons de pierre et aux toits de Lauze, notamment Makrinitsa, au nord-est de la ville principale, Volos, grande ville qui a peu d'intérêt sinon d'être en bord de mer. Makrinitsa est à flanc de montagne à 600 mètre d'altitude et les maisons semblent accrochées comme si elles étaient taillées dans la roche. Nous avons vu d'autres villages du même style mais qui n'ont pas conservé l'harmonie de Makrinitsa, beaucoup de maisons récentes se mêlant aux anciennes, ce qui rompt le charme. Contrepartie de la beauté de Makrinitsa, ce village est extrêmement touristique et les hôtels chers.

Makrinitsa

Une maison typique à l’entrée du village

Vue sur le golf Pagasétique depuis Makrinitsa

Au sud, la péninsule du Pélion ferme presque complètement le golf de Volos (son vrai nom est golf Pagasétique). Elle est alors assez près de l'île d'Eubée (en arrière plan de la photo) à laquelle elle n'est malheureusement pas reliée par ferry ou bac hors saison touristique (ce qui nous a contraint à faire le tour par la route). Là, un village de pêcheurs tranche complètement sur les autres villages de la péninsule, Trikeri, est perché sur une  hauteur et le port se situe en contrebas. Ici pas de pierres de taille ni de lauzes. Du blanc et du bleu, c'est joli comme de nombreux village grecs, mais la vue sur la mer Égée et sur Eubée est exceptionnelle.

Deux jours après, nous sommes repartis vers le nord pour Dion où se situe un site archéologique important dans la plaine de Macédoine sous le massif du mont Olympe (plus haut sommet grec avec 2900 mètres, lieu de résidences des dieux). Les visites de sites de ce type sont un peu redondantes mais on découvre néanmoins des particularités à chacun d'eux. Ce site nous a surtout permis un longue promenade car il est extrêmement étendu. Il mêle des vestiges grecs et romains et curieusement il y a les restes d'un temple dédié à Isis. J'ai appris à cette occasion que le culte d'Isis - déesse magicienne, guérisseuse, qui a reconstitué le corps d'Osiris, son frère et mari, tué et démembré par son frère et rival, Seth - avait essaimé dans le bassin méditerranéen. On associait en Grèce vers le II° siècle avant JC, Isis à Déméter, déesse de l'agriculture. Un peu plus loin on trouve les vestiges des thermes dont on voit les larges canalisations en argile. Le plus intéressant reste le musée du site un peu plus loin dans le village de Dion qui se décompose en deux bâtiments, dont l'un a été construit spécialement pour exposer et protéger l'immense mosaïque qui constituait le sol dans une pièce de 100m² de la villa dite de Dionysos retrouvée sur le site. On peut contempler l'œuvre depuis une galerie qui en fait le tour au premier étage.

 

La mosaïque de la villa Dyonisos

Le soir nous arrivons à Lithochoro (ie : village de pierre) au pied du massif divin, d'où partent les randonnées sur le massif et les ascensions vers le sommet. Nous nous serions contentés, le lendemain matin, d'une petite marche à pied, en montant d'abord le plus haut possible en voiture mais le temps avait changé comme souvent en montagne et le brouillard occultait totalement la résidence divine. Nous avons donc décidé de rejoindre plus vite que prévu notre étape suivante de 4 jours à Veria sur notre route vers Thessalonique.

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11 Apr 2025

Voyage en Grèce

Malgré 3 jours de beau temps à Sitia, le début avril nous a donné du vent et un peu de pluie ; surtout de l'humidité et du froid. Il a fallu chauffer. C'est pourquoi nous avons décidé de faire un voyage en Grèce continentale que nous avions envie de faire depuis longtemps. Remonter vers le nord, à Thessalonique (à 500 km d'Athènes). en passant par des endroits intéressants le long de la route. Le mercredi 9 avril nous avons pris le bateau d'Héraklion au Pirée. Nous avons troqué la pluie contre un ciel parfaitement bleu en débarquant le jeudi 10 à 6h.30. Plein soleil et température matinale qui montera à 20° vers midi. Bref pari gagné. Que du beau temps depuis.

Nous prenons l'autoroute en direction de Thessalonique, et bifurquons à l'est assez rapidement vers Eubée. Eubée est cette île très longue, 150 km, et étroite qui longe de près les côtes des régions Attique et Béotie. Selon qu'on vise le nord ou le sud de l'île, on peut passer par le pont suspendu de Chalkida ou par un bac. Notre objectif est d'aller à Loutra-Epsidou au nord de l'île (cf. Epsidos sur la carte, soulignée en rouge, Louta-Epsidou signifiant les thermes d'Epsidos) mais nous restons un moment à Chalkida pour visiter l'ancien château vénitien (puis Ottoman), une des rares choses intéressantes ici, selon le guide du routard. Non seulement c'est intéressant, mais superbe. L'endroit est en haut de la partie continentale de la vieille ville qui est à cheval sur l'île et le continent. Les deux parties de Chalkida sont reliées par le vieux pont, qui a cette particularité d'être coulissant pour laisser passer les bateaux à certaines heures.

Le château est sur la hauteur et domine la ville et le bras de mer qui sépare le continent et Eubée. Le lieu est d'un grand calme. Un chat nous accueille et nous suit durant la visite jusqu'à ce que d'autres visiteurs arrivent, qu'il va accueillir à leur tour. Les remparts sont encore debout, en relativement bon état. Dans la cour, un grand jardin fait place aux herbes et aux fleurs sauvages. Beaucoup de magnifiques coquelicots. Un donjon assez bas subsiste, dans lequel des salles sont utilisées comme musée. C'est très bien fait. Nous reprenons la route pour Loutra-Epsidou vers 12h. Nous nous rendons dans ce lieu à cause de son activité thermale. En arrivant, l'odeur soufrée ne trompe pas. L'eau arrive à 70° et refroidit en passant sur les roches pour finir à 40° dans les petites piscines naturelles qui bordent la plage. A 18 heures, Il y a encore un peu de monde mais nous sommes fatigués et ça peut attendre le lendemain.

Dès 8 heures le vendredi 11, nous sommes allés prendre notre bain avant qu'il n'y ait trop de monde, car les piscines sont petites. J'ai tenté un bain de mer, nagé sur une dizaine de mètres et retour. C'était froid, vraiment froid (13/14° au plus). Passage assez tonique du chaud au froid. Superforme, ensuite, pour un copieux petit déjeuner dans notre hôtel un peu basique mais sympathique. Comme le thé est généralement assez mauvais, j'ai commandé un chocolat chaud. Il y avait un supplément parce que, m'a dit la patronne, c'est une boisson qui ne fait pas partie du petit-déjeuner.

A 11 heures nous avons pris le bac pour la ville de Glypha sur le continent un peu au Nord-Ouest de Loutra-Epsidou. Petite traversée de 35 minutes puis la route vers Volos (cf. article suivant).

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05 Apr 2025

Athènes mars 2025

En photo de titre, un tableau d'Alekos Fassianos, peintre grec contemporain, exposé à la Galerie nationale. Nous avions vu une expo à Paris. Son style est très reconnaissable. Toujours des personnages massifs, généralement des hommes nus, rarement des femmes. Souvent des chevaux. Toujours des couleurs vives, ici le rouge, souvent le bleu. Une peinture nourrie de mythologie grecque.

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Athènes est une ville de grands contrastes. On passe souvent de lieux délabrés à d'autres mieux entretenus, voire propres et modernes. Mais l'impression dominante est un laisser-aller (chaussées défoncées, trottoirs - quand il y en a - pareillement) qui s'explique par la crise de 2008 et années suivantes qui ont vu les budgets fondre et la population s'appauvrir. On croise beaucoup de gens abimés, en mauvaise santé, manifestement mal ou non-soignés.

A côté de ça, des lieux extraordinaires, en bon état, bien entretenus, construits et gérés grâce à des fondations privées qui en ont généralement fait don à l'état. Il y en a beaucoup à Athènes. De magnifiques musées dont la Pinacotiki Ethniki (galerie nationale). Nous avions souvent eu pour projet de la visiter sans pouvoir le faire faute de temps. Très riches collections anciennes, dont deux tableaux de Gréco et surtout une très belle collection de modernes.

Devant le musée, en plein milieu de la circulation sur un grand terre-plein, l'homme de verre (Le coureur, réalisé en plaques de verres feuilletés) de Kostas Varotsos et, un peu plus loin, derrière, un jardin Zen, très sympathique, nous avons découvert cet emblématique Tori qui marque traditionnellement au Japon l'entrée des sanctuaires shintoïstes.

 

 

 

 

Cette année nous sommes restés à Athènes 4 jours pour faire d'autres visites. Notamment, outre la galerie nationale, celle de la bibliothèque et de l'opéra construits grâce à la fondation Stavros Niarkos (richissime armateur, contemporain et éternel rival d'Onassis). Deux lieux exceptionnels au sud d'Athènes, à Kalithéa à 10 km, près de la mer.

 

A gauche l'opéra - A droite la bibliothèque

La bibliothèque est un lieu spacieux, accueillant, où il y a toujours des expositions. Le hall d'entrée fait toute la hauteur du bâtiment et à chaque étage, des rayonnages de livres anciens sont couverts de stores déroulants sur lesquels sont reproduits en grands caractères lisibles d'en bas, de multiples citations des grands auteurs, philosophes de la Grèce classique et d'autres pays. Des coursives desservent ces rayonnages et permettent d'accéder à ces volumes anciens avec une autorisation spéciale.

 

Quand on est à l'intérieur des étages, on voit les mêmes rayonnages protégés par des vitres, à l'envers côté tranche, ce qui crée une impression étrange devant cette multitude d'ouvrages dont les titres ne sont visibles de ce côté là.

Nous avons assisté à une représentation de la Bohême de Puccini dans cet opéra magnifique dessiné par Renzo Piano (architecte auquel on doit notamment Beaubourg) à l'acoustique excellente. La Bohême n'est pas selon nous un opéra majeur mais c'était un plaisir d'être là dans un bain musical et de chant. La fondation Niarchos, c'est aussi un grand jardin public devenu populaire et très fréquenté le week-end par les familles.

Parmi les musées, il en est un que l'on retrouve presque à chaque séjour. C'est le musée cycladique, où est présentée la plus riche collection mondiale de statuettes et statues découvertes dans les îles de Cyclades qui auraient pu être sculptées par Giacometti, à ceci près qu'elles datent du néolithique (entre 2700 et 2400 ans avant JC.).

Un peu plus loin, le musée byzantin et chrétien d'une richesse d'icônes incroyable, c'est magnifique (techniquement parlant) même si les icônes ne m'émeuvent pas plus que ça. Il est entouré d'un beau jardin, derrière le Lycée, le lieu où enseignait Aristote en marchant et qui a donné son nom à nos établissements d'enseignement secondaires. Dans ce jardin se situe un restaurant confortable en terrasse où l'on mange bien. C'est un de nos préférés à Athènes. Un autre pas très loin de là fait partie de nos favoris : La Flute Enchantée (Mayemenos Avlos) qui vous plonge dans les années 50/60. On pourrait s'attendre à voir surgir Georges Brassens ou Juliette Gréco dans ce décor plein de photos et d'instruments de musique où se retrouvent artistes, acteurs, chanteurs, gens de culture amis du patron, Kostas. C'est un homme de plus de 80 ans qui me rappelle Bruno Coquatrix, personne charmante et accueillante qui parle français. Il vient nous saluer chaque fois que nous venons. Il y a toujours un pianiste et une chanteuse ou un chanteur. Tout le monde chante quand ce sont des airs populaires et bien connus comme les enfants du Pirée dont nous chantons approximativement les paroles en Français. Ils adorent Piaf et il est rare qu'elle ne soit pas au rendez-vous avec ses chansons les plus connues.

 Ce soir là Kostas nous a annoncé la venue d'une célèbre actrice et chanteuse très aimée des Grecs : Zozo Sapountzaki, ancienne star internationale du cinéma et de la comédie musicale. Âgée de 92 ans, elle était soutenue pour marcher jusqu'à sa table. Elle a provoqué une grande ferveur dans la salle. Nous étions impressionnés par son déclin physique et son visage trop maquillé et elle semblait ailleurs. C'était un peu pathétique mais la ferveur nous disait combien elle était aimée ici.

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