Bienvenue sur mon blog

Stanislas Engrand

Articles dans la catégorie : Journal

page 3
07 Nov 2024

Gigantesque Tokyo

Tokyo est immense en surface, en population et en milliers de buildings. 

Impossible de ne pas utiliser le métro pour changer de quartier. Le métro est un entrecroisement de ligne gérées par différentes compagnies. Nombre de correspondances nécessitent de ressortir à l'air libre pour prendre une autre ligne mais c'est relativement rapide. C'est bien fait et assez facile à utiliser à condition d'avoir le pass commun à toutes les lignes. Le métro, c'est aussi une véritable ville souterraine avec des couloirs immenses, de nombreux magasins. On peut y parcourir des kilomètres. Tout est propre et il est même des employé(e)s qui nettoient les rampes noires des escalators.

Si vous avez un peu de difficulté à utiliser une machine automatique pour obtenir un ticket, un employé que vous n'aviez pas vu sort de nulle part pour vous aider.

On marche à gauche comme les voitures dans la rue et il faut laisser la place à droite dans les escalators pour ceux qui vont plus vite. Beaucoup de discipline, de respect, de partage serein de l'espace public.

Le métro est rapide, les rames qui sont très longues sont bondées aux heuresdepointe. Nous avons parcouru toute la ligne U qui fait le tour du port. C'est un métro aérien élégant et confortable totalement automatique que raconte Monique dans son blog. 

Nous avons aussi eu l'occasion de traverser la gare ferroviaire qui sera notre point de départ pour Kyoto après-demain 9 novembre. Là encore une ville dans la ville : c'est immense démesuré. À un moment nous cherchions notre chemin et en passant est venu nous aider. Il nous a même fait un schéma sur une feuille de calepin pour nous guider. Bref pour moi Tokyo est vraiment un mélange de gigantisme et d'humanité. C'est vraiment totalement dépaysant. 

En quelques mots impression ici d'extrême modernité avec de la sérénité et de la serviabilité vis-à-vis des touristes. 

Les parcs sont nombreux et magnifiques très propres très entretenus par des cohortes de jardiniers même pour la moindre plate-bande. 

La Cité Impériale est au milieu d'un très grand parc. Malheureusement on en visite qu'une petite partie.

Par endroits en aperçoit de beaux bâtiments derrière les murs d'enceinte massifs, faits d'immenses pierres taillées marron de formes différentes savamment agencées. 

Hier nous avons visité la Tokyo Tower, tour de télécommunication cousine récente (1958) de la Tour Eiffel. Peinte en rouge, on croirait un mélange de sa cousine parisienne et de la fusée de Tintin. On monte au premier étage à 150 m et puis on peut poursuivre jusqu'au deuxième à 250 mètres. C'est ce que nous avons fait. La vue montre une forêt de gratte-ciels et la ville s'étend au loin de tous les côtés. Je suis constamment partagé entre l'enthousiasme joyeux pour ce monde magnifique et l'impression de folie humaine. 

Quel avenir pour ces mégapoles vorace en énergie ?

delimiter
05 Nov 2024

Départ au Japon

Départ de Nantes le 3 novembre. Lever à 3h du matin, avion à 6h. De Nantes on enregistre nos bagages directement pour Tokyo. Transit de 2 heures et demie à Roissy. Depart pour Tokyo à 9h25, allégés de nos valises.

Monique s'entraîne sur son blog que lui a réalisé Fabrice. Ça passe vite parce que l'embarquement se fait tôt car c'est un gros porteur, Boeing 777 et qu'on est plus de 300 personnes dans l'avion . Ca prend environ trois quart d'heure ensuite nous aurons 13h30 à passer dans les airs. Vers 11h on nous sert à déjeuner. Il est 11h pour nous, 19h pour le Japon et quand on arrivera il sera 6h le 4 novembre à Tokyo. Le repas est précédé d'une coupe de champagne. Merci, merci Air France. C'est classe et agréable. Ensuite pour un repas dans les airs c'est vraiment bon et ça change des lowcost où l'on paye la moindre consommation. Ensuite pas mal de temps à occuper. Peu de sommeil car mon horloge biologique enregistre qu'on est en pleine journée. Je regarde un premier film "l'As des As" avec Belmondo pas vraiment récent mais plutôt sympa. Un film de Gérard Oury avec des gags un peu classiques qui me font éclater de rire. Il faut que je sois moins bruyant mais cest irrépressible. Ensuite tentative de sieste avec du lexomil. Jai vaguement dormi pendant une heure. Monique réussit à dormir. Puis un deuxième film "le mystère Henri Pick avec l'ineffable Luchini. Assez bonne satire du monde de l'édition littéraire. Je passe un bon moment. Monique regarde "Frères". Je comptabilise 6h déjà passées sur les 13h30 de vol. Je lis un livre "Ni d'Eve ni d'Adam d'Amélie Nothomb", son deuxième roman Japonais. François nous l'a envoyé avant notre départ. Super sympa de sa part. C'est un cadeau de circonstance. C'est drôle, un peu superficiel, en fait c'est plus un roman de journaliste que de romancier c'est très factuel et assez didactique en tout cas agréable à lire, évidemment avec le style pince-sans-rire  d'Amélie Nothomb. Je tente une nouvelle somnolence. Rien. Nouveau film "Frères" que Monique m'a conseillé. J'apprécie cette histoire de deux enfants de la guerre, abandonnés, livrés à eux-mêmes pendant 7 ans dans des forêts C'est d'après une histoire véridique. On les rencontre ensuite adultes et leur enfance forestière nous apparaît par de longs flashback explicatifs de leur devenir. Il paraît qu'il y aurait eu plus de 300.000 enfant ainsi perdus pendant la guerre. C'est un beau film sur une amitié profonde, liée dans l'enfance, de deux hommes devenus inséparables. Je somnole de nouveau difficilement. Puis je regarde un 4e film "Bernadette" Inspiré de la vie de Bernadette Chirac et d'intérêt moyen. Enfin à 4h Tokyoïte arrive le petit-déjeuner. Très correct. Vers 5h le jour se lève à 11.000 mètres d'altitude et on assiste à une belle aurore. Ver 5h30 on découvre le mont Fuji qui dépasse d'une couche de nuages. Il fait  presque 4000 mètres de haut. Et puis enfin, peu après 6h on atterrit. Très bel atterrissage en douceur de ce géant aérien. Ensuite il y a une longue queue pour passer au contrôle douanier. On prend nos empreintes digitales numérisées des photos, puis vérification des passeports.

Enfin on récupère nos valises et puis nous voilà aux mains de notre accueillant qui nous salue chaleureusement et fixe rendez-vous pour le taxi 1h plus tard. On a le temps de prendre un nouveau petit déjeuner et de découvrir le dossier qu'il nous a mis en main, comprenant les cartes de métro et de train prépayées et ce qu'on appelle la pocket Wi-Fi qui marche super bien. Elle nous permet à tout moment d'être en connexion WiFi.  
Vers 10h nous prenons possession d'un petit appartement pour 5 jours. Nous nous couchons. Je dors 4h d'affilée. Monique me racontera que n'arrivant pas à dormir elle est partie se promener. J'ai beaucoup de mal à émerger. On va se promener dans notre quartier Ikebokouro (Nord-ouestde Tokyo). On y fait du repérage pour nous situer par rapport à notre station de métro ou, du moins, aux stations de métro qui sont nombreuses et très fonctionnelles. 
Le quartier n'offre rien de passionnant. Nous nous émerveillons des couleurs : partout des affiches et des écrans vidéos géants. Les grandes découvertes seront plutôt pour demain. Encore besoin de sommeil. Ah !ce fameux jet lag !
Nous irons voir des amis de nos amis Claudine et Laurent qui possèdent une galerie de broderie artisanale dans un beau quartier de Tokyo.
Vers 18h nous ressortons pour manger des raviolis à la vapeur et un ragoût que je croyais de viande. C'était du tofu mais ça se mange : les saveurs sont délicieuses et le riz bien que collant délicieux aussi. Vers 19h30 on essaie de dormir avec un quart de Lexomil. 4h plus tard rebelote, nouveau quart de Lexomil. 4 heures plus tard encore un et à 7h du matin nous avons fait le tour du cadran. On petit déjeune chez nous avec de la brioche achetée hier soir et une sympathique tartelette à la confiture de myrtilles.  Monique bénéficie d'un Nespresso qui lui permet de se faire du bon café. Il y en a en réserve pour tout notre séjour ainsi que du thé pour moi qui s'ajoute à celui que j'ai ai emmené. Maintenant il est 9h on part à l'aventure et à la rencontre de Tokyo.
Vous trouverez d'autres photos et textes sur le tout nouveau blog de Monique : www.monique-regnier.fr

delimiter
16 Oct 2024

Une randonnée époustouflante

Toutes les photos de cet article ont été prises par Christian et José, qui m'ont autorisé à les publier. Je les remercie chaleureusement.


Depuis très longtemps je voulais visiter une grotte à l'est de la Crète, Pelekita. Elle se situe dans la montagne au dessus de Kato Zakros (photo de titre), plage du bout du monde. Kato Zakros est une baie magnifique et une destination fréquente des crétois, le dimanche. Pour manger, boire (du Raki), et discuter avec enthousiasme et bruyamment dans l'une des nombreuses et sympathiques tavernes du lieu.

J'en avais parlé avec des Crétois qui selon les cas ne connaissaient pas Pelekita ou en avaient entendu parler. D'aucuns de dire que c'était très difficile, d'autres très dangereux, etc. Jusqu'à ce que je rencontre au printemps dernier José Prévot, un Français vivant à SItia, spéléologue pratiquant et membre éminent de la fédération française de spéléologie. Il y a une semaine, il me rappelle pour me proposer de visiter la grotte et d'en profiter pour faire une magnifique randonnée qui se poursuit au delà de celle-ci.

On fixe la date du 16 octobre, veille de notre retour en France. Sont de la rando, outre José et moi-même, Anne, une amie navigatrice qui passe l'hiver à Sitia et Christian, un de nos amis nantais qui séjourne avec sa femme Sylvie, chez nous pour un mois encore. José prépare l'expédition de manière très professionnelle. Combinaisons de spéléo, casques et lampes frontales, assurance auprès de la fédération de spéléologie.

Description rapide de la randonnée :

La rando commence vers le nord à partir de Kato Zakros, pour une distance d'environ 10 kilomètres. Quelques bons dénivelés, des roches variées dont certaines très acérées et coupantes, beaucoup de petites pierres, rendent la randonnée, hors grotte assez physique. Mais c'est magnifique, on chemine en surplombant la mer tout du long dans un lieu sauvage dont les chèvres sont férues.

Au bout une récompense, la magnifique plage de Karoumes et juste avant une petite crique qu'un fort vent rendait risquée pour une baignade.

La plage de Karoumes ci-dessous :

 La petite crique ci-dessous :

Cette plage n'est accessible que par mer, ou par les montagnes par le Nord et le Sud ou encore par l'ouest en traversant une gorge rocailleuse et une oliveraie depuis le village de Hochlakies, Cf. https://stan-engrand.fr/post/show/90. Pour nous ce fut par la montagne en venant du sud. Baignade pour Christian et moi, sieste pour José, clope pour Anne et pique-nique pour tout le monde. Ensuite nous avons pris la gorge décrite précédemment vers Hochlakies où nous avions laissé la voiture de José pour aller retrouver la mienne à Kato Zakros.

 

 

Première partie de la randonnée, vers la grotte de Pelekita :

Je reviens à la première partie de la randonnée, c'est à dire depuis le départ à Kato Zakros. Il nous a fallu environ une heure et demie pour arriver à la grotte, un peu avant laquelle nous avons pu voir cette étrange sculpture rocheuse dans une cavité. José nous donne l’explication. C'est un "plateau stalagmitique". Initialement la cavité était bouchée. Des stalagmites se formaient. L'espace de celle de la photo s'est rempli de fragments de roches comme des remblais jusqu'à ce qu'un plateau vienne se former en concrétions successives au dessus d'elle et des remblais. Tout cela sur des dizaines de milliers d'années jusqu'à ce que la cavité se trouve "trépanée" par des mouvements telluriques. Résultat, cette ouverture sur la cavité qui montre la stalagmite et son plateau.

Le plateau stalagmitique :

 

Puis après une montée dans la rocaille, nous voici devant la grotte.

En zoomant, on remarque le figuier qui s'accroche à la paroi rocheuse, d'où la grotte tire son autre nom : la grotte du figuier (source : https://www.incrediblecrete.gr) :

Ensuite, nous nous préparons pour entrer dans la grotte. Il faut passer les combinaisons et mettre les casques :

 

Nous entrons dans la grotte. Pour descendre, il faut passer des obstacles :

 

 

 

 

 

Ce n'est pas de tout repos et les combinaisons sont vraiment utiles quand on doit faire du toboggan. Elles sont très résistantes.

Après avoir descendu un certain temps, nous voyons encore un peu de lumière du dehors, des rayons de soleil projetés sur les parois :

C'est la première fois que je visite une grotte sans mise en valeur par des lumières artificielles. Ici ce sont nos lampes qui nous permettent de voir autour de nous. En fait la grotte est plutôt un gouffre, dans ce sens que c'est une cavité profonde (on ne descendra qu'à 80 mètres sur les 300 qu'elle mesure. Au-delà, notre équipement n’était pas adéquat).

Les photos des merveilles géologiques que nous avons ensuite découvertes sont regroupées dans l'article suivant.

 

delimiter
14 Oct 2024

AURORES ET LEVERS DE LUNE

Je suis lève-tôt, ce qui me donne l'occasion de voir tous les matins le lever du soleil en cette saison depuis notre terrasse orientée à l'est. J'en publie ci-après quelques photos. C'est difficile d'obtenir un bon rendu avec l'appareil du smartphone d'autant que j'ai utilisé le zoom. Mais je trouve quand même ces photos intéressantes.

Autres photos, celles d'un lever de lune, depuis notre terrasse aussi. Le contraste entre les deux levers est toujours saisissant. La lune ne se signale pas avant d'apparaître. C'est un surgissement discret contrairement aux flamboyantes aurores du soleil qui colore l'horizon bien avant d'apparaître depuis la blancheur de l'aube jusqu'à l'aurore puis à son surgissement éblouissant.

Notre séjour à Sitia touche à sa fin. Jeudi prochain nous prenons l'avion pour Nantes avec le Japon en ligne de mire où nous partirons le 3 novembre prochain pour un mois.

 

 

 

 

 

 

delimiter
05 Oct 2024

Été indien et sauvetage d'une moto

J'aurais pu continuer l’article précédent en écrivant : "octobre et toujours l'été à Sitia". Ce serait vrai malgré le raccourcissement des jours et la petite fraîcheur de la nuit encore présente au lever du soleil. En revanche les journées sont encore magnifiques et les soirées en terrasse de restaurant ou sur la nôtre, douces aussi. Plein soleil. L'eau reste à une température proche de 25°. Les jours se suivent et se ressemblent mais rien de monotone pour autant. Changement de lieux, recherche de plages agréables et peu fréquentées. Notamment naturistes car la nudité au soleil et dans l'eau n'est pas juste un déshabillage du corps mais une sensation de continuité avec les éléments. Sensation de bien-être total.

Mais aujourd’hui mon récit est celui d'un sauvetage de moto.

Au mois de mai, le hasard m'avait mis en présence d'une moto abandonnée dans le jardin d'une résidence où nous venions voir un ami. Une "bécane" qui avait été belle, une BMW 650. Elle pourrissait sous un arbre depuis près de deux ans. Bien que choqué, je n'étais pas si surpris que ça car c'est ici monnaie courante. Nombre de crétois abandonnent des choses diverses n'importe où. Souvent en pleine nature. Ils n'ont pas le respect de l'environnement. Un jour en randonnée, nous avons trouvé sur le bord d'un chemin dans une oliveraie, une hotte aspirante de cuisine. La liste est longue, pelleteuses, bulldozers ou autres engins de chantiers qui pourrissement le long d'une route... Ou encore cette voiture que nous avons vue en bon état extérieur (peinture, vitres, etc.) maisdeux pneus à plat, à l'entrée d'un village pendant plus de deux ans. Chose étonnante pour nous, Français, personne n'est venue la désosser jusqu'à ce qu'un jour elle disparaisse. Mais en général les choses ne bougent pas. 

Plus étrange et pour nous très choquant : l'irrespect pour l’environnement. On voit de désastreuses et nombreuses décharges à ciel ouvert. A leur décharge, si l'on peut dire, dans mon enfance (années 50) c'était encore fréquent en France. Pour beaucoup de choses j'ai d'ailleurs l'impression de retrouver ici des pratiques de ces années là.

Paradoxalement on trouve comme dans cet autrefois de mon enfance, des artisans capables de réparer ou restaurer des choses diverses qu'en France on vous dirait irrécupérables. Ainsi pour cette moto, un mécanicien m'a fait un devis de réparation plus que correct, après que sa propriétaire ait donné son accord pour que je l'en débarrasse. Après qu'il l'a remise en marche, le mécanicien m'a proposé de la repeindre, la trouvant moche malgré nettoyage. Nouveau devis très correct. Une semaine après je me remettais à la moto. La dernière que j'avais eue, je l'avais revendues il y a 8 ans. Donc un peu d'appréhension.

Bien sûr comme le vélo, on n'oublie jamais. Néanmoins il m'a fallu prendre le temps de retrouver les bons réflexes de conduite et de m'adapter à cette moto. Auparavant j'avais eu des motos de route, bicylindres, au moteur souple, aisées à conduire malgré un poids plus important. Celle-ci est un "trail", monocylindre, robuste, polyvalent, permettant d'emprunter des pistes ou des routes, voire des chemins à peu près carrossables. Mais ça ne ressemble que de loin à ce que j'ai connu auparavant. Le moteur notamment. C'est un gros monocylindre robuste mais le défaut de ce type de moteur est que ça fait un bruit de ferraille à bas régime. Ca fait 10 jours que je pratique et je commence à m'habituer.

Mais je ne la garderai probablement pas, car même si c'est sympa de ma balader avec, mon dos fatigue plus vite qu'avant et Monique n'a pas envie d'en faire. Mais surtout parce que mon idée en voyant l'épave était de la sauver.

C'était pour moi, comme sauver de la mort un animal de compagnie et l'objectif est atteint.

J'en profite pour remercier ici chaleureusement l'ami dont j'ai parlé, sans qui rien n'aurait été possible. C'est lui qui a eu la gentillesse de s'occuper de tout, trouver le bon mécano et lui amener la moto pendant que nous étions en France. Il se reconnaîtra.

Avant restauration :