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Stanislas Engrand

Articles dans la catégorie : Journal

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21 Apr 2024

Premier bain de l’année

Ca y est nous avons "goûté" l'eau. Pas de jeu de mot ! Elle est salée au goût c'est sûr mais baignable. Disons que ça ressemble à un bain de mer à La Baule au début de l'été, vers 18°.  Nous sommes allés sur notre plage fétiche, Itanos, tout à l'est de l'Est crétois. C'est une plage encore assez sauvage comme on le voit à gauche sur la photo de titre prise en plongée (jeu de mot ?) depuis la colline rocheuse qui la surplombe. Elle est peu connue des touristes surtout à cette époque. L'eau est magnifique alternant le vert et le bleu, comme alternent les fonds sableux et rocheux. Orientée Est-sud-est, c'est plutôt bien compte-tenu que le vent dominant du Nord commence à s'établir (Meltem).

Depuis le premier bain du 21 avril, nous nous baignons tous les jours à part deux jours où le temps était maussade. L'eau approche 19 degrés.

Je publie ci-dessous des photos du site d'Itanos, des paysages qu'on trouve derrière les plages.

 

 

 

 

 

 

 




Commentaires


03/05/2024 16:20
Nicolle

Une petite pensée du plancher des vaches ! Toujours intéressant de suivre votre aventure toujours renouvelée ... Je suis éblouie par les photos ... curieuse des commentaires ! Merci ! Merci ! Je passerai le weekend à la Rochelle mais je me demande si je risquerai le moindre orteil dans l'eau !!? Heureusement mon amie connaît quelques bars sympas avec fruits de la mer et pineau ! Poursuivez votre séjour avec le même enthousiasme et des bises nantaises pluvieuses mais heureuses ! Nicolle

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17 Apr 2024

Théra et les Minoens

Aujourd’hui et depuis hier le vent souffle du Sud et produit des rafales par moments très fortes. On sort d'une longue période de soleil et de températures qui n'ont rien de normal pour la saison. Le vent du sud ne dure en général pas très longtemps et le soleil va très certainement revenir mais ce n'est pas aujourd'hui un temps pour la randonnée. Aussi restons nous tranquilles dans notre appartement. J'en profite pour rajouter quelques éléments sur Santorin où nous sommes repassés pendant une journée en quittant Anafi. Notre bateau qui partait à 7h du matin nous a déposés à Santorin à 9h avant de poursuivre sa route vers d'autres îles des Cyclades. Celui d'Héraklion n'arrivait quant à lui à Santorin qu'à 16h. C'est ainsi que nous avons pris le temps de visiter le site archéologique de l'ancienne Théra, au Sud de l'île.

Théra était un important carrefour commercial entre les Cyclades et la Crète. On y a retrouvé de nombreuses traces de l'influence minoenne comme les décorations des maisons, des meubles et des poteries qui rappellent celles des palais crétois, notamment du plus important, celui de Cnossos.

 

 

Les fouilles ont mis en évidence de très belles fresques conservées dans les cendres volcaniques qui ont enseveli Théra lors de l’éruption datée de plus ou moins 1600 avant J.C. Elles ont aussi permis de poser l'hypothèse qu'un séisme précurseur de l'éruption avait mis en alerte les habitants qui avaient pu fuir. Ce serait pour cette raison

qu'aucun reste humain ni aucun bateau n'aurait été retrouvé sur place ni dans les îles alentour. On suppose donc dans cette hypothèse que les habitants en fuite ont été engloutis par le tsunami qui a ravagé de nombreux littoraux au sud et à l'est de Santorin. Les vagues gigantesques qui ont commis des dégâts jusque sur la côte nord de la Crète n'ont évidemment  épargné ni les hommes ni les bateaux. Mais on n'a preuve de rien et une autre hypothèse reste posée : celle de la calcination totale de biens et de personnes car les scientifiques estiment que l'éruption de Santorin a été une des plus grandes catastrophes naturelles jamais observée, terriblement destructrice. Elle a disent-ils eu un impact sur le climat mondial pendant plusieurs décennies. L'éruption fut tellement puissante qu'on pense que les personnes ont pu être réduites en cendres avant même d’avoir quitté l'île. La seule chose certaine est que les habitants n'étaient plus dans leurs maisons.

Enfin les archéologues n'ont pas dit leur dernier mot car les fouilles réalisées à Santorin n'ont concerné qu'une faible partie de la ville ancienne sinistrée. Les futures campagnes de fouilles permettront sans doute d'en savoir plus.

Au delà de la disparition de la ville de Théra, se pose par ailleurs la question de l'effondrement de la société minoenne. Certains font l'hypothèse que les tsunamis causés par l'éruption de Théra en serait la cause. Cette hypothèse souffre d'incohérence  chronologique car l'effondrement des Minoens n’est advenu que bien plus tard. En revanche, l'hypothèse la plus retenue est que les ravages de cette catastrophe auraient mis à mal une grande partie de la flotte commerciale des Minoens et par conséquent les routes maritimes et les échanges commerciaux. Leur société en aurait été très affaiblie et partant, la voie était ouverte aux conquérants mycéniens puis doriens qui se sont imposés par la suite sur l'île.

La disparition de ce qu'on appelle la civilisation minoenne, de son organisation sociale autour des palais comme les plus importants de Cnossos, Phaistos, etc., serait dans cette hypothèse liée à des luttes de pouvoir. L'éruption de Santorin n'en serait pas la cause directe. En l'absence de traces écrites et en l'état actuel des recherches on n'a aucune certitude. En revanche, il en est une : les photos ont été prises par Monique sur le site archéologique.




Commentaires


18/04/2024 16:05
Ferradou

Thera est un beau souvenir . Nous l'avons visité en avril 2001 lors de notre périple dans les Cyclades. Nous sommes restés quelques jours à Santorin après Mykonos, Delos, Paros, Antiparos... C'est avec plaisir que j'ai lu ton blog , particulièrement aujourd'hui.

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07 Apr 2024

Santorin / 3 : une île extraordinaire

Au centre de la caldeira, se trouve une petite île, Nea Kameini (phot ci-dessus), constituée par le cône volcanique qui s'est reconstituée, pourrait-on dire en miniature au fur et à mesure des éruptions. L'activité du volcan sous-marin reste importante et encore peu connue. Nous avons pu voir le documentaire de la chaîne Arte, Les mystères de Santorin, sur les recherches menées sous les eaux de la caldeira. C'est passionnant : on voit les chercheurs étudier les carottes prélevées dans la partie sous-marine du volcan. Les vulcanologues sont certains qu'un jour ou l'autre une éruption d'ampleur aura lieu de nouveau. Actuellement les phénomènes volcaniques sont permanents et Nea Kameini grossit lentement mais régulièrement.

Nea Kameni n'a que 500 ans. C’est une des plus récentes îles de Méditerranée. Elle est apparue en 1573 : le cratère du volcan s'est recréé en surface. Elle fait aujourd’hui 150m d’altitude. Les dernières éruptions ont eu lieu en 1950 et elles ont donné naissance à plusieurs îles qui ont formé l'actuelle Nea Kameni (ie : nouvelle Kameni). C'est un lieu important d'études géologiques,  laboratoire vivant qui montre une activité qui nous a rappelé l'Islande. Le sol est par endroits chaud et on y trouve des fumeroles. Une autre île volcanique se situe tout près de là, au nom de Palea Kameini (ancienne Kameini). Entre les deux Kameini de nombreux courants chauds sont produits par des sources volcaniques sous-marines.

Bref, Santorin est une île extraordinaire qui fournit de très belles cartes postales au propre et au figuré, une île fragile et attachante mais il faut s'écarter des lieux renommés pour y trouver refuge. C'est ce que nous avons fait durant les deux jours que nous avons passés dans une belle maison traditionnelle très joliment restaurée, à la fois simple et jolie. Cerise sur le gâteau, il y avait un jacuzzi que nous avons abondamment utilisé après des promenades fatigantes sous le soleil. Nous avons fait l'expérience de taxis hors de prix et, inversement, des bus qui sont très bon marché mais dont les horaires sont un peu fantaisistes. Nous avions envisagé cette visite l'an dernier et renoncé en raison du prix des ferries qui relient Heraklion à Santorin, des Jet ferries aussi polluants que rapides et chers.

Mais quelle lieu extraordinaire !

 

Mais nous nous sommes décidés à la visiter après la découverte d'Anafiotika à Athènes, au mois de mars (cf.https://stan-engrand.fr/post/show/269). Cette découverte nous a fait connaître l'existence de la petite île d'Anafi à l’origine du nom Anafiotika, ie : petite Anafi située moins de quarante kilomètres à l'est de Santorin. Nous avons décidé de nous y rendre ce qui ne nous était possible à cette saison qu'à partir de Santorin.

 

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09 Apr 2024

Anafi, la dernière ile au sud des Cyclades

Nous avons passé quatre jours à Anafi. Sur la photo de titre, on voit le village de Chora, le seul vrai village d'Anafi, disposé en amphithéâtre inversé enroulé autour de la colline.En dehors de ce village, on rencontre des maisons isolées ou de petits hameaux.

Sur la carte des Cyclades ci-contre, Anafi entourée de jaune à l'est de Santorin. Source : https://www.lefigaro.fr/voyages.

Ce séjour nous a permis de rentabiliser notre voyage à Santorin. Pour donner une idée de la différence de prix, nous avons payé un petit studio pour quatre nuits à Anafi quasiment le prix d'une nuit dans la maison de Santorin.

L'île est le terminus des lignes de ferries qui vont d'île en île. Ainsi Santorin est-elle le point de passage obligé pour se rendre à Anafi.

Anafi ne fait que douze kilomètres de long et six de large. Elle a un profil particulier que lui donne l’énorme rocher, situé à son Est, le plus gros de la méditerranée après Gibraltar, au sommet duquel à Kalamos il y a un monastère mais plus de moines. La partie principale de l'île est montagneuse et culmine vers 400 mètres puis descend fortement en sa partie Est, où se trouve un isthme peu large qui relie le rocher au reste d'Anafi.

 

Le Rocher Kalamos correspondant à la pointe Est de la carte précédente

 

Le même de plus loin et de plus haut

C'est une île peu fréquentée parce qu'elle ne présente aucune des caractéristiques qui intéressent le tourisme : rien de tapageur, pas de sites facilement accessibles, peu desservie par les ferries. Une île très sauvage et "authentique" qui n'intéresse que les férus de randonnée, grecs ou étrangers. Il n'y a pas vraiment d'hôtels mais de rares résidences de vacances. On trouve aussi des locations chez l'habitant, comme ce fut le cas pour nous : chambre avec coin cuisine et petite salle d’eau/toilettes.

Une belle vue depuis notre balcon

C'est un lieu calme dans un environnement naturel aride. Dans les petits canyons à sec, on trouve beaucoup des figuiers de Barbarie. En randonnant nous sommes passés près d'un petit barrage qui était à sec. Ca fait bizarre.

On y trouve en revanche très peu de cultures de fruits et légumes et très rarement quelques oliviers ; il n'y a pas d'oranges et les légumes (importés de Grèce continentale ?) sont plus chers qu’en Crète. En revanche la vie sociale est développée autour de nombreux cafénios et  restaurants dont un était ouvert début avril.

Nous avons beaucoup marché. Un jour nous sommes montés sur un mont un peu difficile à atteindre par un sentier raide et rocailleux. Là haut se trouve un site archéologique dorien qui date environ de 700 avant J.C. Dans la montée avant d'arriver au site proprement dit on trouve près d'une ancienne chapelle un sarcophage dorien en marbre richement orné d'un bas-relief. 

Les autres vestiges ne sont pas très parlants mais on distingue des fondations de la première ville d'Anafi situé en hauteur et dominant les environs. Lors de la descente nous avons pu remarquer plusieurs grottes qui ont pu servir d'habitations.

Sarcophage dorien

Le Graal des randonneurs est de monter jusqu'à Kalamos. Quand nous aurions pu le faire, le temps n’était pas du tout engageant et surtout le vent soufflait très fort en rafales et c'eut été très imprudent. Donc ça sera pour une autre fois. Le vent du nord souffle en effet par moments très fort.

En revanche, une autre fois après dix kilomètres de marche, nous avons atteint l'isthme. Un monastère de religieuses s'y trouve, Zoodohos Pigi, qui est absolument charmant. Il est bâti dur l'ancien site d'un temple d'Apollon. A notre arrivée, alors que nous n'avions vu personne auparavant, dès que nous nous sommes assis dans l'église sont arrivées successivement trois religieuses pour venir nous saluer et nous offrir des gâteaux au chocolat et aux amandes faits par elle. C’était un vrai délice même si à l'heure où nous nous apprêtions à piqueniquer, c’était bizarre de manger une pâtisserie. C'est une tradition d'hospitalité partout respectée dans les monastères que nous avons visités en Grèce (sauf aux Météores), d'offrir quelque chose à manger. Une fois c’était des loukoums et un petit verre de Raki...

Le monastère de Zoodohos Pigi bâti sur les ruines d'un temple dorien. L'église en place centrale est entourée de cellules des moniales.

Comme toutes les églises orthodoxes, très riches en décorations, celle-là était décorée de fresques et d'icônes mais assez modestement. En revanche rompant avec le style habituel des icônes classiques, plusieurs peintures sur bois, manifestement anciennes étaient vraiment belles comme le montrent les photos de Monique.

L'entrée de l'église

La coupole

L'iconostase

Une ancienne frise et, à suivre, les peintures sur bois

 

 

Le monastère fermait ses portes à 13 heures mais nous avons pu utiliser la charmante aire de repos ci-dessous pour piqueniquer. Bien agréable pour les randonneurs ! L'hospitalité encore !

Anafi est une île cycladique typique avec ses rues en dallages où ne circulent pas de voitures, ses rues en escaliers et ses maisons à toit hémicylindriques.

 

 

 

 

Santorin étant à l'ouest d'Anafi, nous avons pu nous installer sur la place de l'église pour contempler le coucher de soleil sur l'île volcanique.

 

 

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01 Apr 2024

Changement climatique

Le temps est magnifique. Depuis une semaine on n'a plus besoin de l'appoint nocturne de chauffage et l'on commence à voir un certain nombre de personnes se baigner. Je crois que nous n'allons pas tarder à nous y essayer.

Pour le deuxième jour un phénomène de différence de températures dans l'air et sur l'eau (photo de titre) évoquant plutôt une vallée de montagne que la mer se produit : une assez épaisse couche nuageuse au ras de la mer dans la baie de Sitia par dessus laquelle on voit la montagne en face de chez nous. Nous n'avions jusqu'à présent jamais vu ce phénomène mais peut-être parce que cette année nous sommes arrivés beaucoup plus tôt que les deux années précédentes.

 

Ca n'a probablement rien à voir mais les Crétois le disent, le climat change et les conséquences se font sentir. L'ensoleillement et la température sont plus élevés qu'avant pour cette période. Tout est précoce cette année. Des fruits qu'on trouvait sur les étalages fin avril / début mai comme les mousmoulos (savoureuses nèfles du Japon) sont déjà mûrs dans les endroits ensoleillés. C'est assez inquiétant car les conséquences se font sentir sur les réserves en eau. Habituellement abondantes à cette période de l'année, elles sont limites car peu de neiges est tombé cet hiver sur les massifs montagneux. Comme l'Est de la Crète est quasiment en monoculture d'olivier, les conséquences sur la production d’olives sont importantes et le prix de l'huile d'olive a considérablement augmenté. Environ 50% en un an. 

Nous avons découvert un endroit de Sitia que nous ne connaissions pas près de la forteresse vénitienne, Kazarma, avec de petites rues très pentues dont certaines en escalier et toujours de nombreux chats

 

 

 

 

 

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Commentaires


07/04/2024 21:12
Ferradou

Très beau nuage. Nous en voyons des similaires dans le Vercors et François en a fait de magnifiques photos qu’il a reproduites en grand format que tu pourras admirer chez Caroline à l'occasion. Mais sur la mer c'est vraiment sympa. Merci pour ces paysages.

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