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Stanislas Engrand

Articles dans la catégorie : Journal

page 13
19 Nov 2022

Vaï sans touristes

J'ai déjà parlé dans mon blog de ce lieu hors du commun où une forêt de palmiers, d'origine totalement inexpliquée à ce jour vient jusqu'à la mer au bord d'une plage magnifique.

Ce lieu hautement touristique en haute saison est alors couvert de "sunbeds" et voit chaque jour arriver des dizaines de cars. C'est évidemment payant. On peut quand même trouver un peu plus loin ou juste au bord de la plage des espaces libres car en Grèce on ne peut pas a contrario de l'Italie privatiser des plages.

Aujourd'hui, passée la haute saison et depuis fin octobre, les sunbeds ont disparu et la plage a retrouvé son visage naturel et c'est vraiment magnifique. C'est avec bonheur que je la fais partager à mes lecteurs.

les quelques photos qui suivent le montrent bien, cet endroit est hors du commun et c'est formidable de venir s'y baigner en plein soleil à la fin du mois de novembre.

 

 

 

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21 Nov 2022

Cueillette des olives

La cueillette des olives a commencé depuis quelques jours. La récolte devrait être bonne si l'on en croit la quantité d'olives dans les arbres.

En grossissant la photo de titre, on peut apercevoir une goutte d'huile qui perle sur une olive noire. Ces dernières sont prêtes pour faire de l'huile.

Les olives  de la photo ci-dessous ne sont pas encore mûres mais peuvent être cueillies pour les conserves. Les oliviers croulent littéralement sous leur poids

Sur la photo suivante, on voit l'équipement des cueilleurs. De grands filets verts pour récolter les olives, les perches munies de rotors au bout desquels des filaments en plastique "brossent" les branches pour faire tomber les olives sur les filets et les groupes électrogènes qui alimentent les perches en électricité.

C'est impressionnant de voir la quantité de sacs que cela représente et le travail harassant pour ce faire. La cueillette peut durer jusqu'au milieu ou fin décembre. On voit à cette époque sur les routes des quantités de pick-up quatre-quatre utilisés par les cultivateurs pour entretenir les oliveraies. Ils sont chargés de dizaines de sacs de cinquante kilos à en faire craquer les essieux. C'est une période où il faut être particulièrement vigilant sur les routes. Les crétois conduisent, il faut le dire assez dangereusement. Il n'est pas rare de se retrouver face ou presque à un véhicule, au sortir d'un virage. On croirait un tropisme pour la conduite à gauche. Ils sont d'autant plus dangereux que les pick-up sont nombreux à sillonner la montagne vers les usines de pressage. Nous avons des amis qui se sont ainsi fait percuter assez gravement par un 4x4. Le conducteur leur a avoué qu'il regardait la mer au lieu de la route...

Il y a une dizaine de jours nous sommes passés avant les cueilleurs marauder quelques olives pour en faire des conserves. C'est assez simple. Pendant quinze jours on les fait tremper en changeant l'eau de trempage chaque jour.

 

Ensuite on prépare une saumure composée de gros sel et d'eau dans une proportion de 100 grammes de sel par litre d'eau. Après quoi il faut les laisser mariner ainsi pendant au moins 3 mois à l'abri de la lumière.

On peut si on le souhaite parfumer la saumure avec des herbes aromatiques.

Et pour finir, un beau paysage de gorge pleine d'oliviers.

 

 

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14 Nov 2022

Beau temps de novembre

Aujourd’hui, plein soleil, après plusieurs jours de temps nuageux sur Sitia. En temps ordinaire, nous serions quand même allés à la plage de Sitia mais, depuis les inondations, la plage est détériorée et beaucoup de "choses" non encore ramassées dorment au fond de l'eau. Rien de très appétissant. 

Nous avons donc pris l'habitude d'aller au sud à environ 35 km pour trouver le soleil, vers Xérokambos ou Makri Giallos. C'est ce que nous avons de nouveau fait hier.

Nous sommes allés découvrir une plage magnifique près de Xérocambos, au bord d'une petite falaise d'argile vert. On peut se baigner puis humidifier de l'argile et se le passer sur la peau pour faire un peeling nettoyant et vivifiant.

Aujourd'hui, temps merveilleux sur tout l'est. Pas l'ombre d'un nuage. Nous avons préparé un pique-nique et nous sommes partis marcher avec notre amie Jeanne au travers de la gorge de Chochlakies qui mène à une plage sauvage, inaccessible en voiture : Karoumes qui se situe plein est.

Il faut absolument marcher pour y accéder. Mais quand on arrive, c'est le Graal : la plage tout entière pour nous, une eau claire, presque émeraude puis bleue en s'éloignant du bord. Des fonds légèrement rocheux, de roches claires et beaucoup de poissons.

 

Il faut gagner ce plaisir en marchant pendant environ une heure et demie dans la pierraille et des rochers à contourner. Parfois il faut grimper un peu et descendre ensuite pour passer les rochers. C'est assez physique sans être difficile. Parfois on croise un vieil olivier noueux qui semble sortir de la roche.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les parois "anthracite" et souvent ocrées, brunes et rouges, de la gorge sont hautes et parfois à pic. Sur la photo à droite, Monique a saisi une cavité dans laquelle une plante semble esquisser un visage simplifié.

 

En se promenant on entend souvent des chèvres qu'on ne voit pas. Il faut les chercher dans les hauteurs des falaises pour enfin les distinguer. On assiste alors à un magnifique spectacle en regardant ces chèvres d'une agilité incroyable, suivies de leurs chevreaux bondissant dans des lieux inaccessibles, sauf pour elles.

Un vrai festival.

Une magnifique journée.

 

Aujourd'hui, de nouveau, temps nuageux. On fait relâche et confiture d'oranges, cueillies il y a quelques jours dans une orangeraie à l'abandon. On a pu trouver aussi quelques clémentines tout juste mures. D'ici quelques jours il y en aura plein.

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08 Nov 2022

Tribulations d'un télescope

Grace à tous ceux, amis et famille, qui ont abondé la cagnotte de mes 70 ans en juillet dernier, j'avais pu acheter un télescope dès le mois de juillet. Le modèle en question n'étant disponible que sur Amazone, j'avais mis un mouchoir sur mon dégoût pour cette multinationale vorace et envahissante. J'avais bien reçu le paquet mais, manque de chance, un pied de l'appareil était cassé. Faiblesse d'une charnière entre le pied en plastique et la plateforme-support du télescope. Il avait fallu renvoyer le paquet et demander remboursement. Ce fut fait mais comme l'objet venait de Tchéquie, les frais ne pouvaient m'être remboursés qu'après l'envoi. Et ce fut une course d'obstacle de plus d'un mois et demi pour me faire rembourser les frais de transport. Ouf !

Comme je voulais emporter le télescope en Crète pour observer les étoiles depuis la terrasse de l’appartement, j'ai déduit de cette mésaventure qu'il fallait un instrument solide et qu'il valait mieux n'avoir pas trop besoin de le transporter. Conclusion : attendre d'en racheter un sur place pour éviter la rudesse des manutentionnaires de bagages en soute d'avion.

Mais c’était sans compter la difficulté pour trouver un bon appareil ici. Sitia est une trop petite ville pour ce genre de chose et Héraklion ne m'a pas non plus permis de trouver l'objet de mes vœux.

Comme je devais aller à Athènes pour récupérer mes nouveaux papiers d'identité au consulat de France, suite au vol dont j'avais été victime trois semaines plus tôt, j’ai profité de mon voyage pour me rendre dans un magasin que m'avait conseillé un photographe de Sitia. Manque de chance, ils n'avaient pas de place pour stocker du matériel et j'ai dû commander sur catalogue. J'ai opté pour un appareil solide, avec des pieds en aluminium et le moins de plastique possible. L'appareil est arrivé à Sitia par la poste qui a voulu livrer sans prévenir à un moment où nous étions absents.

Rebelote le lendemain où nous étions encore en vadrouille.Sans nouvelle, j'ai contacté le magasin qui m'a indiqué que la poste avait tenté par deux fois de livrer. Personne n'avait eu l'idée de me prévenir.

Je téléphone donc à la poste qui me demande mon adresse. Je m'étonne puisqu'ils étaient soi-disant venus deux fois. Puis au bout de deux jours sans livraison, je rappelle. Ils n'ont pas trouvé l'immeuble. A n’y rien comprendre ! Je me suis finalement rendu directement à leur dépôt hier et j'ai pu récupérer le télescope.

Entre le 23 juillet de mon anniversaire et le 7 novembre, il y aura eu du chemin parcouru par deux télescopes dont un est finalement arrivé sain et sauf et m'a permis de rêver en regardant la nuit dernière la pleine lune. Malheureusement aujourd'hui il ne fait pas beau et c'est bien dommage pour les photos.

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28 Oct 2022

Perte d'identité

Je reviens sur une mésaventure à Athènes, en revenant de Venise. Nous prenions le métro pour rejoindre le Pirée pour prendre le soir le ferry d'Héraklion. En descendant de la rame, j'ai constaté que mon smartphone avait disparu de ma banane. Puis après avoir pris du temps pour faire bloquer la puce, en farfouillant dans la banane j'ai constaté que mon passeport avait aussi disparu. Il fallait choisir entre le commissariat central d'Athènes un dimanche en fin d'après-midi pour faire la déclaration de vol et le ferry. Nous avons décidé de partir pour Héraklion et de faire la déclaration le lendemain à Sitia. Mais j'ai appris des policiers qu'il me fallait choisir entre retourner à Athènes pour la déclaration de vol qui devait être faite sur place selon leurs procédures ou, faire à Sitia une déclaration de perte mentionnant que le lieu en était inconnu entre le Pirée et Sitia. Cette solution m'a permis d'acquérir un document qui me permettrait ensuite de faire ma demande de passeport à l'ambassade de France.

L'avantage de tout ça, c'est que j'en ai profité pour faire refaire ma carte d'identité périmée depuis 8 ans. Cerise sur le gâteau, alors qu'en France ça aurait pris plusieurs mois, j'ai bénéficié de l'avantage d’être à l'étranger.  Via les services consulaires de l'ambassade de France à Athènes (qui sont équipés comme les mairies), je suis devenu prioritaire faute de pouvoir quitter la Grèce. A ceci près que l'impression des documents se fait à l'imprimerie nationale, donc en France. Mais l'aller-retour n'a pris que peu de temps. Au total, entre le moment où je suis allé au consulat à Athènes et l'arrivée des documents, il s'est passé 15 jours.

En tout cas, sans smartphone, rien d'évident de nos jours, sans compter la perte de toutes mes photos récentes mais c'est le moindre mal.

J'ai ressenti une impression très étrange à l'occasion de cette mésaventure. La perte de papiers d'identité a quelque chose d'inquiétant. La dépossession physique par le vol entraîne une dépossession psychologique, c'est du moins ce que j'ai ressenti. Ainsi lorsque le document déclaratif authentifié par le tampon officiel m'a été remis, je me suis senti soulagé de retrouver une identité officielle.

J’imagine à présent mieux, même si c'est sans commune mesure, ce que peut être la souffrance psychique de personnes qui sont "sans papiers". Mobilité réduite, crainte permanente du contrôle, clandestinité, projets impossibles, avenir bouché.

On a une identité parce qu'on est soi-même et parce qu'elle est reconnue socialement.

 




Commentaires


28/10/2022 20:10
Fabrice

Tout est bien qui finit bien ! 15 jours pour refaire des papiers, c'est un record ! À bientôt

profil 11/11/2022 16:15

C'est vrai que ça a été très vite. Avantage de passer par les services consulaires manifestement prioritaires pour éviter que des personnes restent bloquées. Ceci étant on m'avait annoncé 4 à 5 semaines. Dans tous les cas c'est beaucoup plus rapide qu'en France.


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